vendredi 11 septembre 2009

Congo-Kinshasa: La réconciliation entre les autorités du Bas-Congo et l'ex-BDK en vue
Congo-Kinshasa: Journaux photocopiés, un appel de la Ham à Luzolo Bambi !
Congo-Brazzaville: Expulsion des ressortissants de la RDC - Le maire de Brazzaville s'explique

Le maire de Brazzaville vient de séjourner à Kinshasa, où il a animé une conférence de presse sur l'expulsion des ressortissants de la RDC de son pays. Il a reconnu le dérapage de l'opération de la part de la Police et annoncé la fin de la chasse à la demande de son gouvernement.

Congo-Brazzaville: Choquante exploitation des femmes par les musiciens

Pour attirer du public, les musiciens de Kinshasa comme de Brazzaville, n'hésitent pas à faire monter sur scène, ou à montrer dans les clips, des danseuses très peu vêtues qui s'exhibent sans pudeur. Ces filles qui servent d'appât choquent de nombreux Congolais, surtout les femmes.

Congo-Kinshasa: Le Gouvernement décide de rapatrier des sujets angolais et brazzavillois en situation irrégulière

C'est vraiment une réponse du berger à la bergère. En dépit de son hospitalité légendaire, la RD Congo ne voudrait pas continuer à encaisser le mauvais traitement dont sont victimes ses ressortissants en séjour en Angola et au Congo-Brazzaville. C'est pourquoi, lors du Conseil des ministres du 28 août dernier, le Gouvernement a ...

Football / Can Angola 2010 : Le satisfecit d`Hayatou
Abidjan.net
Les quatre villes qui abriteront cette grande fête du sport roi africain sont Luanda la capitale, Cabinda, Huila et Lubango. Le Comité d'Organisation s'est, ...
Dailymotion Exécution du projet de la route PointeNoireDolisie une ...
Le projet de la route Pointe-Noire-Dolisie premier tronçon de la grande route Pointe-Noire-Brazzaville est en cours d'exécution.
Vers une généralisation de la grève des médecins
Radio Okapi
Situation similaires dans les hôpitaux publics du Bas Congo, notamment à Matadi, Mbanza Ngungu, Boma et Seke Banza. A Mbandaka (Equateur), aucun médecin n'a ...
Matadi : Accusé d'injures sur le peuple mukongo, Zacharie ...
par Wivine Mungazi
Matadi : Accusé d'injures sur le peuple mukongo, Zacharie Bababaswe clame son innocence. Publié le 11 septembre 2009 par Wivine Mungazi. Photo Infobascongo. Venu organiser un concours de sape àMatadi à 365km de Kinshasa, l'initiateur ...
Infobascongo.net - http://www.infobascongo.net/beta/
Gabon : les leaders de l’opposition interdits de sortie du pays
L’ancien ministre l’Intérieur André Mba Obame, affirme avoir appris la nouvelle de la mesure dans une déclaration de M. Ndoungou sur les ondes.
olive
La première Dame de la RDC inaugure deux établissements scolaires ...
Digitalcongo.net - Democratic Republic of the Congo
La Société Générale Industrielle (Sgi) a organisé, jeudi 10 septembre 2009, dans le territoire de Kasangulu, dans la province du Bas-Congo, la cérémonie ...
rdc
Herbert Weiss : « Le découpage territorial ne va pas se faire dans ...
Digitalcongo.net - Democratic Republic of the Congo
Mais aussi, il ya des actes des milieux ruraux très radicaux dans le milieu politique, par exemple le refus de payer l'impôt dans le Bas-Congo. ...
Voirie urbaine en panne à Kinshasa : l'Etat appelé à l'application ...
Digitalcongo.net - Democratic Republic of the Congo
Or, même pour l'avenue By Pass qui va de l'aéroport de N'Djili jusqu'au Bas-Congo, force est de constater qu'elle est actuellement ponctuée des trous et des ...
allAfricacom CongoKinshasa Revenant de ses vacances parlementaires ...
Un autre fait important a marqué le séjour du député Bidiu Lajos à Matadi Et il nous en a parlé lors de sa descente hier jeudi à la rédaction du Potentiel ...

jeudi 10 septembre 2009

Bas – Congo : Formation d'une équipe de prévention contre la ...
par Infobascongo
Elle représente ainsi un danger pour les pays consommateurs dont la RDC et de surcroît le Bas-Congo. Ainsi comme l'explique Vincent Bonkela l'importance de cette équipe sera de mettre en œuvre des mesures préventives en cas de suspicion ...
Infobascongo.net - http://www.infobascongo.net/beta/
Une nouvelle nomenclature des taxes au Bas-Congo : Le Portail de ...
par admin
Une nouvelle nomenclature des taxes au Bas-Congo. Publié le 10 septembre, 2009 à 17 h 46 min. L'ensemble des actes générateurs des recettes soumis présentement à l'appréciation de l'assemblée provinciale concernent 74 taxes classifiées ...
475 cas de viol répertoriés au Bas Congo | RD Congo – Sherbrooke
par admin
La synergie provinciale de lutte contre les violences sexuelles a enregistré 475 cas de viol au premier semestre 2009, plaçant ainsi la province du Bas-Congo en 4ème position nationale. C'est ce qu'indique le rapport du groupe de ...
RD Congo - Sherbrooke - http://kabsondream.com/shercongo/
Djuna Mumbafu de retour à Kinshasa après une sortie à Boma Le ...
Djuna Mumbafu de retour à Kinshasa après une sortie à Boma. Publié le 10 septembre 2009 à 15 h 28 min. Lartiste accompagné de son groupe a présenté un ...

mercredi 9 septembre 2009

Gabon - Ces sociétés françaises qui pillent les richesses du pays
Lutte Ouvrière - France
Le gisement de manganèse de Moanda est exploité par la société Eramet, issue en partie de la privatisation de la sidérurgie dans les années 1990. ...
475 cas de viol répertoriés au Bas Congo
Radio Okapi - Kinsasha,Democratic Republic of the Congo
C'est ce qu'indique le rapport du groupe de travail des agences des Nations unies présentes au Bas Congo ainsi que certaines ONG locales, présenté mardi à ...
Le Cabinda une région oubliée d'Afrique
Cest un coin oublié dAfrique un parmi tant d'autres le Cabinda. Un territoire grand comme un département français séparé de lAngola à qui il appartient par le ...
La famille Lacamoire au Congo - Blog de leslacamoireaucongo ...
par lafamillelacamoire
Nous sommes partis dimanche à 20km à l'est de Pointe Noire vers Djéno et plus précisément à Malounda lodge, un restaurant au bord de la plage. La plage ressemble à celle des Landes mais avec une végetation bien différente, ...
Matadi: l'union des ayants droit foncier de Kwilu-Ngongo accuse la sucrière de polluer la rivière Kwilu
L’union des ayants droit fonciers de la compagnie sucrière de Kwilu-Ngongo accuse les responsables de cette entreprise implantée dans cette cité située à plus de 140 kilomètres à l’est de Matadi de polluer la rivière Kwilu avec des déchets toxiques qu’ils déversent dans ce cour d’eau. Le président de cette union, Jean Pierre Makiadi, l’a déclaré, lundi, à radiookapi.net.
Usine Sucrière de Kwilu Ngongo M. Makiadi indique que les habitants de 79 villages de la cité de Kwilu-Ngongo consomment l’eau de Kwilu. Une rivière polluée par des produits toxiques y déversés par la sucrière. Parmi ces produits, il cite: «de l’amiante, de l’acide sulfurique, du formol, du plomb pour ne citer que ceux-là. Depuis 1923 à ce jour… Vous connaissez le danger sur le plan humain de ces quatre produits que je viens de citer. Pourquoi ils ont trouvé les mots juste (NDLR: pour le cas de la cité côtière de) Muanda. Pourquoi pas pour les ayant droit fonciers de la sucrière de Kwilu-Ngongo ?.» A la compagnie incriminée, il exige la mise en place une structure de protection des populations contre ce danger permanent.

mardi 8 septembre 2009





Mort tragique du Dr ZANTOKO, père de Kamini

et du Dr BDILA, chirurgien

(par Nzunga Mbadi)

Les médecins Seyolo Zantoko et Norbert Badila sont décédés dimanche, 30 août 2009, à 21h30, à Voyenne (France/Aisne 02), dans un accident de circulation sur la RN2. Selon les propos d'un enquêteur, rapportés par le quotidien L'union du 01/09/09, ? dans un virage, la Toyota Corolla du Dr Zantoko, aurait heurté l'arrière de l'ambulance des sapeurs-pompiers de Marle, serait parti en crabe, puis se serait immobilisée sur la chaussée. L'adjudant Michel Liaigre, au volant de la Renault Clio de la gendarmerie, qui suivait la fourgonnette des pompiers, aurait pilé, mais n'a pu évité le choc d'une terrible violence.

Les deux médecins sis à l'avant, le conducteur, Seyolo Zantoko et le passager, Norbert Badila, meurent sur le coup. désincarcérée de l'arrière du véhicule, gravement blessée et admise, dans un état critique, au service des soins intensifs de l'Hôpital de Laon, la co

mpagne du Dr Badila, Bernadette Mangelo, amorce le retour à la vie. Le gendarme, conducteur de la Clio, grièvement blessé aux clavicules et aux côtes, est aussi hospitalisé à Laon, sa vie ne serait pas en danger. ?

Les deux victimes de ce drame sont originaires du Congo, âgés tous les deux de 69 ans: Le Dr Seyolo Zantoko est né à Mbiongo, (près de Luozi,district des Cataractes, dans le Bas-Congo). Il est le père de huit enfants dont le Chanteur Kamini, auteur du tube « Marly-Gomont ». Zantoko est aussi le gendre du sénateur Esaï Kuyena Fuawatondo et beau-frère du griot Kuyena Muzita. Le Dr Norbert Badila naquit à Manga, (près de Kisantu, district de la Lukaya, dans le Bas-Congo.

Ces toubibs viennent de vivre un destin proche: A sa naissance, la mère de Zantoko meurt en couche et le laisse ainsi orphelin de ses deux parents. Le père de Badila décède alors que son fils n'est encore qu'un petit garçon. Chacun de deux amis avait été élevé par son frère aîné. Cela explique peut-être leur amour du prochain, quelle que soit sa condition sociale. Tous les deux sont diplômés de l'Ecole AMI (Ecole des Assistants Médicaux Indigènes du Congo. Ils sont arrivés ensemble en France, en 1965, pour compléter leur formation de médecin. Tous les deux ont obtenu leur diplôme de médecine dans le Nord de la France: Zantoko, à la faculté de médecine de Lille et Badila, à celle d'Amiens.

Ayant exercé une bonne partie de leur carrière dans le Nord de la France, ayant élevé leurs enfants dans cette région, et enfin les gens du Nord les ayant bien adoptés, nous pouvons dire que nous rendons aujourd'hui hommage à deux amis ch'ti. Là s'arrête le parallèle. Comme ont dit, dans une même famille chaque enfant a son caractère propre.

Ancien élève des Frères des écoles chrétiennes, Zantoko obtient son bac à la Colonie scolaire de Boma. Lycéen, il jouait de la guitare et avait même intégré l'orchestre de Boma, Le Grand Miki. Personne ne pouvez s'imaginer qu'un jeune homme qui faisait de la musique dans les bars-dancings pouvait devenir plus tard médecin... Comment s'étonner qu'un de ses enfants ait la musique dans les veines, en pensant à « Marly-Gomont », la chanson de Kamini, qui a fait connaître ce coin de France au monde entier?

Seyolo Zantoko était un travailleur consciencieux et infatigable et surtout disponible et proche de ses malades. C'était le type même du médecin de campagne qui gérait non seulement les problèmes de santé, mais qui parlait aussi, simplement, avec ses patients, de petits soucis du quotidien. Pour nous ses amis, Seyolo Zantoko était ouvert et cultivé, un bon débatteur, mais respectueux de l'opinion d'autrui, toujours prêt à demander l'avis de la personne qui maîtrise mieux le sujet de discussion. Il a souvent poussé ceux qu'il côtoyait à l'excellence, dans tous les domaine. Pour nous, il était plus qu'un ami , il reste un frère. Nous gardons de lui l'image d'un homme gai et facile à vivre. Seyolo Zantoko nous ne t'oublierons pas.


Dr Norbert Badila

Un coopérant au service de l'Afrique

Norbert Badila décroche son doctorat de médecine à l'université d'Amiens où il obtient aussi son certificat de Chirurgie générale. Il pratique sa chirurgie successivement au CHU d'Amiens, au Centre Hospitalier de Guise et à l'hôpital de Fourmis, dans l'Aisne, puis au Centre Hospitalier de Wassy dans la Haute Marne et enfin au Centre Hospitalier de Sainte Ménéhould dans la Marne.

Voulant venir en aide aux peuples d'Afrique, le Dr Badila est détaché auprès du Ministère de la Coopération Technique qui l'affecte au Cameroun, d'abord à l'hôpital de Limbe, ensuite à l'hôpital de Bertoua. Au Sénégal, ce sont les patients de l'hôpital de Tambakunda, puis ceux de Zinguinchor qui bénéficie de ses services. C'est à l'hôpital de référence de N'Djamena, au Tchad qu'il termine sa mission de Coopération en Afrique.


Revenu en France, le Dr Badila s'est converti dans le privé. Il a ouvert son cabinet, d'abord à Liesse, puis à Etreaupont, dans l'Aisne, en 2003 où il a exercé très peu de temps, avant de tenter sa chance à Sarcelles, dans le Va d'Oise. Retraité, depuis 2005, le Dr Badila s'est limité à faire des remplacements pour s'occuper. Le Dr Badila fait partie de ceux dont on peut dire qu'ils sont fidèles en amitié. Il restera longtemps dans nos mémoires.

Les funérailles de deux médecins ont eu lieu samedi, 05 septembre 2009. A la demande de la communauté catholique, une cérémonie de prières présidée par l'abbé Ridders a eu lieu, à10h, à l'église du Nouvion, en hommage aux deux médecins. A 11h, environ six cents personnes ont accompagné le corps de Zantoko au cimetière du Nouvion où comme ami, j'ai retracé la vie du Dr Zantoko, cet homme à l'esprit ouvert et très curieux de tout, qui a su se faire accepté en Thiérache

et qui a compris que la guérison dépend aussi de la psychologie. Jean-Pierre Balligand, député de l'Aisne, depuis le 21 juin 1981, a qualifié Zantoko de sorte de « médecin des âmes. »Ce député socialiste a demandé que la lumière soit faite sur cet accident qui concerne les véhicules des pompiers, de la gendarmerie et du Dr Zantoko. Gérald Neuville, ancien maire du Nouvion, a souligné « qu'il n'y a jamais eu autant de monde au cimetière du Nouvion ». Preuve de l'immense « désarroi » dans lequel la population a été plongée, en apprenant ces décès. Kamini a insisté sur la sagesse et la générosité de leur père.

A la demande de la famille Badila, à 15h, une messe de requiem a été célébrée pour le Dr Badila

à l'église d'Etreaupont. Les prières et les chants se sont dits ou chantés en français et en lingala

par un prêtre européen qui a vécu 15 ans à Kisangani et à Kinshasa, au Congo. Au cimetière d'Etreaupont où repose le Dr Badila, j'ai relevé le grand c?ur du Dr Badila qui a tenu a consacré les

meilleures années de sa carrières de chirurgien à opérer des patients en Afrique, notamment au Cameroun, au Sénégal et au Tchad, dans le cadre de la coopération française. Le Dr Théophile Lusakueno, venu spécialement du Congo pour la circonstance, a exprimé la douleur qu'a suscité, au pays, la perte brutale de ces deux médecins. Il a également mis en évidence la fidélité en amitié qu'entretenait le Dr Norbert Badila partout où il est passé. Ses enfants, Guy, Denise, Pauline et Gladys, ont rappelé leur amour profond pour leur papa et leur volonté de perpétuer son souvenir.

La disparition tragique du Dr Seyolo Zantoko et du Dr Norbert Badila laisse un vide dans le paysage de l'Aisne. Leur départ inattendu dans le monde des ancêtres nous a donné un choc terrible qui ne s'amortira qu'en continuant à entretenir l'amitié qui nous lie et ceci paraît important surtout pour vous les jeunes. L'union fait la force, à condition qu'elle se fasse dans l'amitié. Suivons l'exemple de Dr Zantoko et de Dr Badila qui ont su tisser une amitié durable.

Nzunga Mbadi

Obsèques du père de Kamini / Le Dr Zantoko repose en paix


Entouré des siens, le chanteur de rap Kamini a rendu hommage à son père.



Médecin depuis des décennies, disparu tragiquement dimanche dernier, le Dr Zantoko a été inhumé ce samedi, dans une émotion toute particulière.
Il était venu il y a quelques dizaines d'années pour soigner des Thiérachiens. Une « peuplade » d'Europe largement inconnue vue d'Afrique. Il repose désormais en cette terre de Thiérache, où il a tant apporté, et pas seulement au niveau des soins.
Seyolo Zantoko a été inhumé ce samedi au cimetière du Nouvion. Cinq à six cents personnes, ont rendu hommage à ce médecin généraliste, disparu tragiquement dimanche dernier, lors d'un accident survenu près de Marle. Dans cet accident a également été tué Norbert Badila, généraliste aussi, et qui a été inhumé, lui, à Etréaupont.
Ce samedi, au Nouvion, à la demande de la communauté catholique, une cérémonie de prières présidée par l'abbé Ridders a eu lieu à l'église du Nouvion, en hommage aux deux médecins.
Puis, vers 11 heures, c'est par centaines que les habitants ont convergé au cimetière afin de rendre hommage à Seyolo Zantoko. Venus d'Afrique, de différents pays d'Europe, d'un peu partout en France ou simplement de Thiérache, tous ses proches ont

accompagné ce « sage », père de nombreux enfants, dont Kamini.

Accident mortel du père de Kamini : le témoin qui gêne


Marcel Richetez : « Je veux être entendu dans le cadre de l'enquête. Pour moi, c'est le gendarme qui les a tués. »

Il est pour ainsi dire le « témoin surprise », dont ni les familles ni la presse n'avaient connaissance. Ce 30 septembre, il se trouvait dans un véhicule de gendarmerie. Il livre sa version.

JUSQU'À PRÉSENT, la gendarmerie n'avait évoqué que la présence d'un jeune interpellé qui se trouvait dans l'ambulance des pompiers, ce 30 septembre, vers 21 h 45. Un jeune qui était transporté au centre hospitalier, en état d'ébriété sévère et qui avait agressé, quelques minutes plus tôt, les pompiers sur une place de Marle, alors qu'ils essayaient de lui porter secours.
Hier, après de multiples recherches nous avons réussi à mettre un nom sur ce jeune interpellé, puis à le rencontrer. Il habite un petit village de 200 âmes, non loin du drame. Âgé de 23 ans, il s'appelle Grégory Richetez. Quasiment en coma éthylique, il ne se rappelle de rien, même pas du choc. Par contre, son père Marcel Richetez, 49 ans, a tout vu.
« Je veux que la vérité éclate »

Une quinquagénaire retrouvée pendue dans sa chambre à coucher à Matadi
mediacongo.net - Kinshasa,Democratic Republic of the Congo
Mme Anto, une quinquagénaire domiciliée au quartier Mvuadu dans la commune urbano-rurale de Matadi, ville du même nom, province du Bas-Congo, célibataire et ...
RDC - SADC : Inga au centre - [Congo Actualités]
par andre
Les lampions s'éteignent, ce 08 septembre 2009, sur le 29ème sommet de la SADC (communauté du développement de l'Afrique australe) ouvert la veille à Kinshasa. En attendant le communiqué final sanctionnant les assises, l'ossature de ce ...
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Jacob Zuma, le président sud-africain, va s'entretenir avec son homologue congolais Joseph Kabila du barrage d'Inga III, dont la construction est en voie ...
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Au départ, le projet Inga III ne concernait que cinq pays. L'annonce est faite, les autres pays de la SADC vont être intégrés. Sur le site d'Inga, ...
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Gabon : Pourquoi SARKOZY valide-t-il le coup d'état militaire ...
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A Moanda, la capacité de stockage de la SGEPP est de 12 850m3 de produits blancs et 300m3 de gaz. Par ailleurs, on note la présence de 4 opérateurs dans la ...

lundi 7 septembre 2009

Contre les feux de la Haine

Ngombulu Ya Sangui Ya Mina Bantu LASCONY

Ecrivain, documentariste, historiographe

(Institut Cercle-Congo)

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Voilà un feuilleton policier que les Congolais des deux rives ne veulent plus voir, à cause des scènes montrant les forces du désordre (cobras) rackettant des civils. Les acteurs principaux (Les généraux Paul MBOT, Jean-François NDENGUET et compagnie) sont vêtus d’uniforme de brutalité avec une matraque à la main. Ils chargent leurs fourgons d’innocents dont le seul tort est d’être originaires du territoire voisin.

Et ce feuilleton se termine toujours par la fermeture des frontières maritimes qui paralyse les échanges commerciaux entre les deux rives. Non ! Plus personne n’en veut. C’est du déjà vu.

Jean KUNGI, petit commerçant originaire du Congo Kinshasa, a été molesté dans le quartier de Mikalou par des voyous en tenue de gendarme, probablement des miliciens cobras déguisés en agent de la force publique. Ses agresseurs lui ont amputé deux doigts, coupé une oreille et versé de l’essence avant de le brûler vif. Heureusement, la victime a été secouru à temps.

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"Mon pays va mal" chantait Tiken Jah Fakoly à propos de la Côte-d’Ivoire.

Ce refrain pourrait être aussi valable pour le Congo Brazzaville qui a subitement renoué avec ses vieux démons.

L’été 2008, nous étions tous tétanisés en voyant à la télévision des images des gens immolés en Afrique du sud.

Ce pays qui avait pourtant réussi à sortir d’une longue période d’ignominie, venait de faire un grand bond en arrière.

De nombreuses voix s’étaient alors élevées pour condamner les violences dont étaient victimes des mouvements anti-apartheid.

Une fois ce brasier éteint, c’est le Congo Brazzaville qui semble emprunter le même chemin.

Est-ce cela le "Chemin d’avenir" que le "pyromane" SASSOU NGUESSO a promis à ses concitoyens ?

En tant que Congolais, notre devoir est de dire "Stop ! " pour éviter le pire.

C’est de la stigmatisation que naissent les actes de purification ethnique.

Sommes-nous prêts à endosser une si grosse responsabilité ?

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Non, car les Congolais dans l’ensemble ne sont pas xénophobes, j’en veux pour preuves les nombreux mariages qui se font tous les jours entre les citoyens des deux Congo. Claudia et Kristel NGUESSO ne sont-ils pas nés d’une mère originaire de la R.D.C ?

L’opération baptisée "STERILISATION" que vient d’initier le ministère de l’Intérieur n’est rien d’autre qu’un rideau de fumée, pour détourner l’attention des Congolais des vrais problèmes. On se demande parfois, si nos dirigeants n’ont pas un caillou à la place du cerveau.

Stériliser signifie rendre exempt de germes, autrement empêcher la reproduction des microbes.

Nos frères d’en face seraient-il devenus des microbes ? On n’a pas besoin d’être un fan de Rumba pour se rendre compte du sentiment fraternel qui prévaut de l’autre rive du fleuve. Les artistes kinois ne cessent de renouveler leurs vœux de fraternité en chansons aux Congolais de Brazzaville : "Kinshasa-Brazza ezali mboka moko, kaka ebale moto ekabola biso... " (Kinshasa et Brazzaville ne forment qu’un seul pays, seul le fleuve nous sépare…).

Nous ne devrions pas oublier que nos frères de Kinshasa ont été bienveillants à notre égard, lorsque certains d’entre nous ont trouvé refuge en R.D.C pendant les guerres de 1997 et 1998 que notre pays a connus.

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S’il fallait stériliser le Congo-Brazzaville, il vaudrait mieux commencer d’abord par nettoyer sa classe politique gangrénée de gangsters.

Une décision aussi grave ne saurait être prise sans la soumettre par voie de référendum au peuple Congolais, qui dans sa grande majorité réprouve ces expulsions.

En 1978, M. YHOMBI OPANGAULT, successeur de Marien NGOUABI, avait lui aussi initié une opération similaire, en ordonnant l’expulsion massive de nos congénères Ouest-Africains.

Les témoins de ces tristes événements en ont gardé un très mauvais souvenir. L’histoire a tendance à se répéter avec ceux qui sont amnésiques. Qui savait que YHOMBI allait lui-même être menacé d’expulsion à son tour pendant son exil Parisien ? Attention, la roue tourne !

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En 1965, le Premier ministre Moïse TSHOMBÉ, un inculte mégalomane manipulé par les Belges, décréta l’expulsion massive des Congolais de Brazzaville résidant au Congo Léopoldville (actuel Kinshasa).

Cette décision suscita une réaction réciproque de son homologue Brazzavillois. Pendant la guerre froide, les deux Congo se sont livrés à des expulsions injustifiables.

La dernière opération de ce genre s’était déroulée au Congo Brazzaville, en août 1992, juste avant l’élection présidentielle, décision imputable au gouvernement de transition. 150 Kinois trouvèrent la mort au Beach de Brazzaville, après l’effondrement d’un pont. Apparemment, ces événements tragiques n’ont pas servi de leçon au Brazzavillois.

Le 21e siècle est censé être le siècle de la Renaissance Africaine, chère à tous.

Les autorités des deux Congo ne devraient plus reproduire les mêmes forfaits.

Le micro-nationalisme est un héritage néfaste de la colonisation.

Si le Chancelier Allemand Otto Van BISMARCK n’avait pas utilisé son épée pour diviser le "gâteau" Africain sous l’insistance des puissances coloniales Européennes, il n’y aurait eu qu’un seul Congo, celui de nos ancêtres, magnifié en chanson par feu Franklin BOUKAKA.

Le pont sur le Congo n’enjambera jamais le fleuve, tant que nous ne nous débarrasserons pas de notre mentalité coloniale.

Nous ne sommes ni des descendants de Gaulois, de Wallons et de Flamands pour entretenir un climat conflictuel. Nous sommes tous Congolais parce que nous avons la même origine. Nos coutumes et langues communes (lingala, kikongo, kitouba, kitéké, kiyombé…) devraient être les vecteurs de notre unité.

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Depuis la guerre de 1997, le Congo Brazzaville a intégré la violence dans ses mœurs, des milliers de ses ressortissants ont préféré s’exiler à la recherche d’un havre de paix.

Aujourd’hui, on retrouve d’importantes communautés Congolaises un peu partout en Afrique de l’Ouest, où aucun Congolais n’aurait imaginé émigrer.

Et ces pays d’accueil semblent être bienveillants.

Alors, pourquoi les autorités de Brazzaville devraient-elles expulser nos frères d’en face ? Les Congolais de Kinshasa ne sont en aucun cas responsables de nos difficultés économiques.

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La misère qui sévit au Congo Brazzaville est le résultat de la gabegie financière dont le seul coupable est le régime actuel. Où sont passés les 11 milliards de dollars de revenus pétroliers de ces trois dernières années ?

Il y a 99 ans, Henry Sylvester WILLIAMS, premier avocat noir au barreau de Londres, convoqua une réunion dans la capitale Anglaise, à laquelle tous les Africains et Afro-descendants furent conviés. C’est ce jour que naquit le Panafricanisme.

En 1945, KWAME NKRUMAH, George PADMORE et bien d’autres leaders noirs firent de même au Congrès de Manchester.

C’est le Panafricanisme qui dopa la lutte pour l’indépendance des pays Africains et de la diaspora (Guyana, Surinam, Trinidad and Tobago, Jamaica…).

Au lieu de se diriger vers le fédéralisme, les dirigeants Africains maintiennent la balkanisation.

La carte de séjour est un concept occidental que les Africains ne sont pas obligés de calquer. Tout ce qui est valable en Occident ne l’est pas forcément en Afrique. Nous sommes Congolais, Tchadiens, Gabonais, Camerounais, Burkinabè ou Ivoiriens par la seule volonté du colon.

Pendant la colonisation, il n’existait pas des pays, mais deux ensembles sous-régionaux en Afrique dite Francophone : l’A.E.F et l’A.O.F.

C’est le général De GAULLE qui décida de leur implosion, pour que la France puisse contrôler les Etats nouvellement "indépendants". Pourquoi, les Africains s’obstinent à s’attacher à ces nations artificielles. La carte de séjour n’existe pas au Mali, et cela n’empêche pas ce pays, pourtant désertique, de participer à la course du progrès.

Les Africains devraient arrêter de chercher des boucs-émissaires à chaque fois qu’ils sont confrontés à des difficultés économiques ou politiques.

Avant-hier, c’était les Maliens, Burkinabè, Guinéens… qui ont fait les frais de l’ivoirité en Côte-d’Ivoire. Hier, c’était les Zimbabwéens, Mozambicains, Malawites… qui ont été lapidés et immolés en Afrique du Sud.

Depuis que l’Angola connaît une croissance à deux chiffres grâce à ses revenus pétroliers, les autres Africains n’y sont plus les bienvenus.

Et aujourd’hui, c’est le Congo Brazzaville qui projette un mauvais feuilleton sur le grand écran de l’absurdité.

Ce n’est pas la présence de nos frères de la rive gauche qui empêche l’eau potable de couler et la lumière de jaillir au Congo-Brazzaville.

Comment deux peuples parlant la même langue peuvent se considérer étrangers.

Le micro-nationalisme est démodé.

Seul un Etat fédéral est viable en Afrique, insista Cheikh ANTA DIOP. L’unité est le seul rempart efficace contre le tribalisme. Au lieu de nous détester, regardons-nous comme des frères, ainsi renaitra l’Afrique de ses cendres. Nous sommes Africains avant d’être Congolais.

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Le bassin du fleuve Congo, notre fleuve .

Gabon : Les scènes de pillages se sont poursuivies la nuit ...
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PORT-GENTIL, 6 septembre (Infosplusgabon) - La ville de Port-Gentil, capitale économique du pays, a encore connu samedi soir des nouvelles scènes de ...
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Matadi regroupera les équipes du Bas-Congo, de Kinshasa, du Bandundu et de l'Equateur, Kananga celles du Kasaï Occidental, du Kasaï Oriental et du Katanga ...
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par Charlem Léa Legnoki
S'agissant des équipes, Basket-ball Système (BBS) de Pointe-Noire et Diables noirs de Brazzaville seniors hommes, qualifiées pour les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des clubs champions, le premier vice-président leur a demandé de ...
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Partis de Boma à 10h15 nous sommes arrivés à Muanda Cité un peu avantmidi La route en cours de réfection par les Chinois est en bon état cest pratiquement ...

dimanche 6 septembre 2009

Waltenheim / Le 3 octobre avec « Les Amis du Bassin du Congo »
DNA - Dernières Nouvelles d'Alsace
... organise le 3 octobre prochain un dîner dansant pour collecter des fonds destinés à la construction d'une maternité-dispensaire au Cabinda, l'une des 18 ...

Funéraille du père Matota, homélie de l'abbé Ngimbi N'seka

PETITE HOMÉLIE À LA MESSE DES FUNÉRAILLES DU P. MATOTA

LE MERCREDI SOIR, 2 SEPTEMBRE 2009 (messe de 20h00)

« La force de la Sagesse »

Quand j’ai demandé à la personne qui est venu me contacter pour le service que je vais vous rendre à l’instant pourquoi il me le demandait à moi pas à un autre, il m’a répondu simplement que parce que j’étais parmi les aînés qui pouvaient témoigner du Père Matota. (Je vois que mes cheveux blancs commencent à m’accuser). Je lui ai répliqué que je n’avais jamais vécu avec le Père Matota et que donc je ne le connaissais pas mieux que certains plus jeunes que moi. Mais, ai-je poursuivi, comme il ne s’agit pas d’une oraison funèbre, je rendrais volontiers le service, si on me remettait les textes de lecture de la messe. Cinq minutes plus tard, j’ai reçu les textes demandés. Vous venez de les entendre : Sagesse 2, 1-4.22-23 et Mt 25,31-46.

Comme vous allez le remarquer, mon témoignage va partir du texte du livre de la Sagesse. Mais ce n’est pas tellement le petit texte qu’on vient de lire que le livre tout entier qui retient mon attention. Si l’on ne doit pas retenir Salomon, le plus grand sage d’Israël, comme auteur du livre, il n’y a pas de doute que son auteur est un juif, « ni un philosophe, ni un théologien », nous disent les commentateurs, mais un sage d’Israël exhortant à la recherche de la sagesse qui vient de Dieu, qui s’obtient par la prière, qui est source des vertus et qui procure tous les biens ».

Ces derniers temps, à la vue de certaines turbulences, de certaines agitations, de certaines machinations de gens, très intelligents ou considérés tels, mais ambitieux, assoiffés de pouvoir et d’avoir et capables d’intrigues et de coups bas, il m’est arrivé à plus d’une occasion de dire : « l’intelligence peut être diabolique, mais la sagesse est toujours divine ». Le livre de la sagesse me confirme dans cette intuition, quant à l’attribution de la sagesse à Dieu, puisque, d’après l’enseignement qu’il nous donne, la Sagesse a tout réglé déjà lors de la création et elle conduit les événements de l’histoire. C’est par sa Sagesse que Dieu gouverne le monde.

Que, d’autre part, l’intelligence puisse être diabolique, j’en voudrais pour preuve ce personnage biblique qu’on appelle Lucifer, la créature la plus intelligente entre toutes, le Malin qui a utilisé son intelligence pour tromper, pour entraîner l’homme loin de Dieu. Mais la preuve personnelle, c’est ceux que je viens d’évoquer, qui m’ont inspiré ma formule et il y en a tant d’autres aujourd’hui, dans notre société, qui emploient leur intelligence au service du mal. Ce sont des sorciers qui ne disent pas leur nom. Malheureusement on les rencontre parmi ceux de ma tribu sacerdotale, de ma race des philosophes et des théologiens, des professeurs d’université, des gens de haute culture scientifique, intellectuelle….Fils des ténèbres, plus malins, plus rusés que les fils de lumière, ils cherchent à agrandir leur empire. À l’université (pour ne parler que de ce lieu censé cultiver les facultés intellectuelles), ils intoxiquent les jeunes gens, les entraînant dans des mouvements spirituels secrets (pour ne pas parler de sociétés secrètes), où ils leur promettent d’acquérir des savoirs qui leur donneront le pouvoir sur les autres, le bien-être, le bonheur… Et menteurs qu’ils sont (comme le malin génie qui est un dieu trompeur), ils cherchent à convaincre leurs étudiants que, s’ils sont devenus ce qu’ils sont, des docteurs en leurs disciplines, c’est grâce à l’initiation secrète qu’ils auraient eue auprès des maîtres… La nouvelle se répand si vite à la cité que ceux qui sont performants dans un domaine sont soupçonnés d’avoir pactisé quelque part avec des maîtres inconnus… et que chacun, induit en erreur de cette façon, cherche à tenter sa chance de ce côté-là.

Ne parlons pas du monde des affaires, du monde politique… où le phénomène semble avoir aussi élu domicile. La réussite ne dépend pas du travail, des capacités managériales, de la bonne gestion ou de la bonne gouvernance, mais - on y croit fermement - de certaines forces qu’on croit acquérir par le recours à des pratiques qu’on n’appellerait pas autrement que magiques…

Je vous prie d’avoir devant vos yeux cette situation peu édifiante, qui n’est pas fictive mais qui traduit un désarroi moral, un misère spirituelle de notre société, pour comprendre, en contraste, l’esprit de sagesse et le comportement des hommes sages que je voudrais relever en témoignant du Père Matota qui nous a convoqués ici ce soir pour que nous lui rendions notre dernier hommage

Sans jouer sur les mots, je peux témoigner qu’en homme sage, le Père Matota a utilisé ou s’est efforcé d’utiliser son intelligence à faire du bien, à ne faire que du bien. On retient de lui, comme première manifestation de sa sagesse, ses qualités de prédicateur de retraites. Je viens de lire à l’internet un message d’annonce de son décès et la réaction de celui qui nous l’envoie, témoignant qu’il l’a vu prêcher une retraite à Kasangulu : « De sa bouche, dit-il, ne sortait que des paroles édifiantes, pleines de sagesse, de connaisseur de la culture ancestrale. C’est un baobab qui est tombé, une bibliothèque qui se ferme ».

Pour nous qui avons connu le Père Matota, un tel témoignage n’est qu’un rappel de ce que nous avons nous-mêmes vécu, vu et entendu. Nous sommes vers les années 58-60, quand, petits séminaristes, en promenade à la paroisse de Lemfu, nous assistons, émerveillés, au spectacle que nous offre le Père Matota. Il est sous le manguier à côté de l’Eglise paroissiale Saint Henri avec un groupe de Batata et Bamama, en train de palabrer, de dialoguer avec eux au rythme de ngoma. « Ce n’est pas de la palabre, nous dit-on, c’est une retraite que le Père Matota est en train de prêcher ». Nous n’avons pas bougé pour continuer ailleurs notre promenade hebdomadaire de jeudi, captivés que nous étions par cette nouvelle méthode de l’enseignement du Père.

Prédicateur officiel du Diocèse de Kisantu, le Père Matota était sollicité par d’autres diocèses pour y aller prêcher la parole de Dieu aux hommes et femmes de bonne volonté. Et on sait aujourd’hui qu’à ces retraites participaient non seulement des chrétiens catholiques, mais les fidèles d’autres confessions religieuses, voire ceux qu’on appelait les païens.

Ainsi bien avant les spéculations de théologiens sur ce qu’on a appelé l’inculturation, le Père Matota avait introduit dans l’Eglise catholique du Congo belge une méthode d’évangélisation en profondeur. C’est un homme comme lui, un sage comme lui, nourri de la Parole de Dieu et imbu de la culture ancestrale, qui pouvait réaliser, à cette époque, une synthèse harmonieuse entre « évangile et culture », selon la double dimension que comprend l’inculturation, à savoir d’une part, « une intime transformation des authentiques valeurs culturelles par leur intégration dans le christianisme » et d’autre part, l’enracinement du christianisme dans les diverses cultures ». Si aujourd’hui, le tam-tam et les autres instruments africains peuvent être joués dans nos églises, à côté ou en remplacement de l’harmonium ou des orgues, je crois qu’il ne faut pas aller chercher trop loin la paternité de cette nouveauté, sinon dans tout le pays, du moins dans notre diocèse. Bien certainement, en cette matière de rénovation, nous devons à la sagesse ou à l’intelligence sapientielle du Père Matota la formule, si je peux ainsi m’exprimer, du culte marial, tel qu’il se pratique dans le diocèse. Quand je vous entends chanter : « Mama Marie Mama… », moi je pense à « E Mam’e, yala kayala …» que Matota exécutait avec une esquisse de danse royale. Il aurait fallu ou il faudrait peut-être aller plus loin et penser éventuellement à créer un centre de mariologie à côté de ce Sanctuaire pour approfondir la figure de cette Mère de Dieu que l’Eglise catholique vénère de façon très particulière, qui paraît aux yeux de certains quelque peu exagérée, sinon trop exaltée.

Pour rester encore dans le cadre de ce que la sagesse de Matota lui a permis de faire de bien dans son Eglise, j’évoquerai volontiers son ministère délicat d’aumônier des Sœurs de Sainte Marie de Kisantu. C’était un Père (Tata, comme l’appellent affectueusement ses filles), un guide, un conseiller spirituel bien avisé, prudent. Il leur a fallu un homme comme lui à cette époque, pour aider la Congrégation à prendre ses assises intellectuelles et spirituelles. Il en est sorti tête haute, pas comme cet Autre qui expliquait son nom en se vantant d’être un coq qui ne laisse aucune poule intacte.

Enfin, dernier exemple de l’éclat de sa sagesse, je peux dire, sans crainte d’être contredit, que gardant une distance assez juste vis-à-vis de la politique politicienne, sans parti pris, le sage Matota a été peut-être l’homme le plus consulté par sinon par des politiciens congolais, du moins par des politiciens nekongo, toutes tendances confondues. Il a incarné l’Eglise au milieu du village. Ils allaient nombreux chez lui ou il allait lui-même chez eux peut-être, je devine, pour leur apporter ses conseils, ses avis, pour les aider à dénouer certaines crises, à assouplir des positions extrémistes qui ne servent pas l’intérêt du peuple, certainement à comprendre leur mission…. Un message qui passe à l’internet dit : « Il voulait tellement l’unité de nekongo avant de quitter cette terre ». Mais la politique semble avoir ses raisons que la Sagesse ne connaît pas, car au point où nous en sommes, je n’ai pas l’impression que le Père Matota ait jamais été écouté, encore moins suivi.

Qu’à cela ne tienne ! si Matota a été ce que je viens de dire très approximativement, c’est qu’il a fait fructifier les cinq talents que Dieu lui a confiés, en acceptant pleinement sa vocation d’homme de Dieu au service de ses frères et sœurs dans l’Eglise et dans la société. A ce qu’il semble, sa foi chrétienne n’a jamais été en conflit avec la culture ancestrale. Au contraire, il semble avoir perçu dans le message évangélique un facteur de promotion des valeurs humaines, culturelles, authentiques. Fidèle à la tradition, il était ouvert à la modernité qu’il accueillait pourtant avec discernement, comme un sage peut le faire.

Au risque de déborder, je me permets ici de vous faire part de cette réaction (qui m’a été rapportée) du Père Matota, quand il avait appris qu’on introduirait à l’école le cours de l’éducation à la vie. « Est-ce que pour nous concevoir et nous engendrer nos parents avaient besoin d’une telle éducation? », objecta-t-il. Aux yeux de ses jeunes confrères, cette question paraissait un non sens, traduisant une mentalité vieillotte d’un retardataire. Mais n’avait-il pas raison de la poser devant certaines idéologies – occidentales, libérales ou libertaires - qui sous-tendaient les programmes de limitations de naissances, sans tenir compte de nos habitudes culturelles en la matière? Avec le recul du temps, on peut y voir une invitation à une étude approfondie de la coutume ancestrale dans ce domaine. C’est encore ce problème de l’inculturation qu’on n’a pas assez pris au sérieux dans l’acceptation béate de ce que la civilisation occidentale nous apporte.

Je termine mes réflexions sur cette ouverture d’esprit dont, malgré son respect profond de la tradition, le Père Matota a fait montre, en vous relatant un petit débat que j’ai eu avec lui au Grand Séminaire de Mayidi entre 1980 et 1982. Il y était venu animer la retraite annuelle de paroissiens. Un bon soir, on se trouve au Parloir, à quatre, lui, les abbés recteur Ignace Makela, économe Charles Nluba et moi. « Nous avons autant de Batata et autant de Bamama », nous rapporte le Père, visiblement peu satisfait du nombre de retraitants. Et moi, tout en sachant que depuis longtemps les retraites étaient mixtes (cela a commencé avec lui), je lui pose cette question qui étonne mes compagnons (et qui va vous étonner) : « Dites-moi, Père, vous qui êtes psychologue et grand éducateur du peuple, lequel des deux, l’homme ou la femme, a plus besoin de l’autre ? Matota me répond : il n’ y a pas de plus : l’homme a autant besoin de la femme comme la femme a autant besoin de l’homme ». Je réagis : « Non Père, il doit y avoir une différence et c’est peut-être la femme qui a plus besoin de l’homme que l’inverse! ». « Pas du tout, soutient le Père, il n’y a aucune différence, il n’y a ni de plus ni de moins ». Je rétorque : « Alors, saviez-vous cela quand, à Lemfu, vous sépariez à coup de gifles les jeunes gens et filles que vous rencontriez sur votre route causant ensemble lors de leur promenade? ». Et le Père de riposter vivement, presque en me rabrouant gentiment: katuka nge diaka, mambu mankulu mana ukwa vutukila kwaku!

Et on a bien rigolé ce soir-là. Mais ce n’est pas pour rigoler que je vous raconte cela ce soir.

C’est plutôt pour dire deux choses en conclusion de mon témoignage :

- d’abord, que le Père Matota ne s’est jamais targué d’être parfait. Bien au contraire, il se reconnaissait faillible, voire pécheur, et il était capable de se mettre à genoux devant n’importe qui il aurait senti avoir offensé pour lui demander pardon;

- ensuite, par conséquent, que la Sagesse, au sens où je l’attribue au Père Matota à partir du texte du livre de la Sagesse, n’est pas une habitude figée, statique. On l’acquiert, pas forcément avec l’âge, car aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre d’années (et il y a des vieillards qui vieillissent dans le mal). Le livre de la Sagesse nous dit même que venant de Dieu, elle s’obtient par la prière et que celui qui la possède peut se convaincre d’avoir une source sûre des vertus qui le font croître dans l’amour de Dieu et du prochain. Or le texte de l’évangile de Matthieu sur le jugement dernier, vient de nous rappeler l’enseignement que nous connaissons, à savoir que c’est par l’amour que Dieu nous jugera au dernier jour.

Prions donc : « Notre Père et notre Roi, toi qui nous jugeras sur l’amour que nous aurons témoigné à nos frères et sœurs, donne au Père Matota la récompense que tu as promise à tes serviteurs et à nous qui voyons en lui un modèle à suivre, la grâce de te reconnaître en tous ceux et celles qui sont dans le besoin, afin que nous puissions être placés avec lui parmi tes élus et jouir de ta présence dans les siècles ».

Résumé en kikongo

Bampangi,

Bake ye bengi bazeye tata Matota yo tuta dila gogo. Ntonda tumwesa ku bampangi bani ba ndonga Yezuiti, tata Provincial ye bilandi biani, batamboluele nde nitu ani ivutuka ku Kisantu kasadidi kisalu kiani kiaku ki kinganga ki Nzambi, tundidila kuku beto batutambula mambote ma kisalu kiani.

Mu fi kimbangi fi bandombele yi lutela mo kinsunsa kioko, mbakidi mbandu zi bisalu bi kasadidi Tata Matota : ndonga zi tugambuku, ndongisi u mbundu u ba masedi bas santa Maria ba Kisantu ye bankaka diaka. Ndikisini nde ngangu zâkulu zi kangana Mfumu Nzambi, tata Matota sidi zau mu kusadila mambote ku bakulu ba bamfinamene. Ye bantu babengi-bengi, bafinamene tata Matota, tuka bantu ba Dibundu (ka dikolika kaka ko, kansi kansi mabundu mankaka mpi dont les kimbanguistes), ba minsambi yekuna bantu ba luyalu lu nsi ye bankaka diaka. Kikuma, mu diambu tata Matota ukala muntu ulungalala, nkwa nduka (sage), nlongisi ukatula katula, kazolele luvunu ko, makieleka kaka.

Malongi ma Nzambi ba batunatina ba missionnaires, nsangu zi mbote zi Mfumu Yezu, kamwena mo ko nde manzenza, kansi nde malendi nata ntomosono ku mambu ma ba tusisila bakulu beto. I diau, mu malongi mani ye munsalulu zani, utesesenge ma mambote ma kinzambi ye ma kimuntu ma melendele nata kumosi bantu kuntwala, ku ntemuka.

Disongidila mu lufwa lu tata Matota, muntu nene tuvidisi. Kansi mu lukwikilu lueto lu bukristu ye lu lutusisila bakulu, tuzeye na kafuidi ko, luzingu kasobele. Idiau tunlomba ka tukadila nzozi eto ku meso ma Mfumu, yani yu tusididi kivuvu nde untambuele gana kati ki bakasola mu kukabana ye yani Luzingu lukonda nsuka. Amen.

Abbé Hippolyte Ngimbi Nseka