MUANA MUNTU MU BINGANA
Les yeux de tous les kimbanguistes ont été braqués ces derniers jours vers Nkamba-Jérusalem, la cité sainte, où un événement d’une grande portée spirituelle s’est produit en ce 12 octobre 2009. Il s’agit de l’entrée triomphale de maman Muilu Kiawanga Marie, 50 ans après sa mort, dans le « Kinlongo ». Par cet acte, c’est l’une des figures emblématiques du Kimbanguisme qui a fait son entrée dans le « Saint des Saints » kimbanguiste. Comme l’on pourrait se l’imaginer, les bénéfices de cet événement sont multiples. Seulement, pendant que tout le monde s’attendait à ce que Papa Simon Kimbangu Kiangani puisse « distribuer des poissons », le Chef Spirituel du Kimbanguisme a préféré nous « apprendre à pêcher ». Le dicton ne dit-il pas : « Donne-moi du poisson, j’aurai toujours faim. Mais si tu m’apprends à pêcher, je n’aurai plus faim » ? En être doué d’une grande sagesse, on ne pouvait que s’attendre à cela de la part de Papa Simon Kimbangu Kiangani vu que la souffrance qu’endure l’humanité exige plus une libération sur toutes les formes au lieu d’une simple satisfaction matérielle. Pour preuve :
- Sur le plan planétaire, voyons comment notre monde se débat avec la crise mondiale ;
- Sur le plan continental, voyons comment notre Afrique ne sait plus à quel saint se vouer ;
- Sur les plans nationaux, voyons comment nos pays continuent à s’arracher au sol et pourtant, il y en a qui se préparent pour fêter leur cinquantenaire. Pire est la conviction qui commence à gagner du terrain dans le chef de nos politiciens que nous sommes et resterons des produits de la colonisation à en croire les expulsions entre les trois Kongo (RDCongo, Congo-Brazzaville et l’Angola) sans parler des massacres qui sont devenus monnaie courante dans l’est de l’Afrique et partout ailleurs. NON, mes frères et sœurs ! Nous sommes les produits de la colonisation parce que nous avons été forcés à l’être. Et, l’avenir n’a pas encore dit tout son mot. Qui s’attendait à la « Perestroïka » ou au démantèlement de la Yougoslavie ? Même si nous n’assisterons pas à la résurgence de nos anciens royaumes, nous nous inscrivons déjà en faux devant des scènes opposant les africains contre eux-mêmes pour des raisons qui leur sont étrangers. Ceci vaut pour tous les Africains : les Ne-kongo, Tshokwe, Bangala, Luba, Lunda, zoulou, Mandingue, Yoruba, hutu, tutsi… La liste est longue. Car, si nous avalons que nos ancêtres n’étaient pas civilisés, du moins, eux savaient permettre, par exemple dans le cas des Ne-kongo, à un individu de quitter l’Angola, traverser la RDCongo et arriver au Congo-Brazzaville en rencontrant partout un accueil familier. Donc, ce ne sont pas les valeurs qui nous manquent.
Ainsi, pour revenir à nos moutons, Papa Simon Kimbangu Kiangani dans son allocution allusive à l’entrée de Maman Muilu dans le Saint des Saints a laissé échapper une formule qui est la clé pour débloquer toutes les situations auxquelles se débattent aujourd’hui l’humanité et particulièrement l’Afrique. En effet, à en croire papa Simon Kimbangu Kiangani, lors de la 2è guerre mondiale de 1940 à 1945, quand la Belgique s’est senti touchée, un appel a été fait aux Fils de papa Simon Kimbangu. Il s’agit de papa Kisolokele et de papa Diangienda. A ces deux fils de papa Kimbangu, les belges ont adressé leur requête en leur signifiant qu’ils connaissaient leur père et savaient tout ce dont il était capable. La mission leur était, donc, donné d’entrer en contact avec leur père pour qu’il puisse intervenir en faveur de la Belgique. Toujours prêts pour servir, les deux fils de papa Kimbangu ont transmis la requête à leur père et celui-ci, en réponse, a garanti que c’était une question de seconde. Et comme promis, la situation a été débloquée.
Cette révélation qui traduit comment l’humanité peut gagner en se confiant à papa Simon Kimbangu vaut pour nous tout ce que l’on pourrait attendre de l’entrée triomphale de Maman Muilu. Ainsi :
- Aux tenants de l’ordre mondial actuel, Simon Kimbangu vous est révélé pour contourner la crise multidimensionnelle actuelle.
- Aux dirigeants africains, vous qui défilez dans toutes les capitales de l’Occident pour se mettre à l’école de la bonne gouvernance, Simon Kimbangu a assumé votre condition pour que vous appreniez à comptez sur vous-mêmes.
- Aux religieux africains qui croient que les solutions viendront d’ailleurs, sachez que c’est votre présence dans ces milieux qui leur proportionne encore une certaine spiritualité.
- Enfin à toute l’humanité, VOICI KIMBANGU VOTRE REPERE.
Les bakongo disent : « Muana muntu mu bingana… »
Lisbonne, le 14 octobre 2009.
Kalemba Manzo Constantino.