mardi 16 juin 2009

Reflexion : Espace Kongo, faut-il en rire ou en pleurer ?

Depuis quelques temps, il faut être parfois muet pour juger tout ce que nous entendons, lisons, disons au sujet des relations existant entre quelques états de l'Espace Kongo, terme que aime le professeur Kioni pour parler du pays Kongo.

La goutte d'eau a été tous ces messages au sujet d'expulsions de congolais d'Angola, plusieurs de ces Congolais sont des fils et filles Kongo au point où mfumu Marques se demandait comment abolir les frontières ?

Mes frères, qui d'entre nous ne se cache-t-il pas dans ces frontières héritées de la colonisation ?
qui d'entre nous a été sensible au traitement des frères et soeurs venant de l'autre côté de la frontière ?

Dans les années 70, on parlait à Matadi de Nkangu a Ngola pour nos frères qui venaient des régions un peu plus loin que Noqui d'une part, mais aussi la phrase 'Kwe lutukidi à ceux qui venait d'aussi loin que Seke Banza, Luozi...Vanga.

Vous rappelez-vous la difficulté qu'ils éprouvaient à avoir des terres à cultiver dans la campagne kongo du Bas-Zaire. Je parle de la région de Matadi pour nos frères venant de San Salvador (Mbanza Kongo).

De mon histoire personnelle, je dirais que dans certains sites de refugiés cabindais, ce n'était pas du tout évident. Notons ici que vers la fin des années 70, début des années 80, la situation s'améliorait grâce à la prise au sérieux de ce problème par certains cadres du Haut-Commissariat des Réfugiés, eux-mêmes originaires du Mayombe tant Belge que Portugais.

Je me souviens des scènes où l'on reprochait au futur époux de vouloir prendre une femme issue d'une famille de refugiés. Certains parlaient de mvika (esclave) à moins qu'il ait la peau claire. Notons que cela ne causait pas de problème si l'on venait d'autres régions de la République du Zaire.

Je me souviens d'un ami d'enfance à qui on avait obligé la copine à avorter par ses parents parce que le futur père du bébé était de souche angolaise. Ironie du sort, l'homme était de Maquela do Zombo et la femme de Kimvula. Je me rappelle d'un ami de la famille qui rappelait cette belle phrase : 'Nkatika vata di mosi kuandi ko'. À la place, ils préferaient que cette belle nekongo soit épousé par un zairois d'Isiro. Cela faisait mal, mais faisait reflechir aussi.

De l'autre côtés, que dire des frères qui rentraient en Angola en 1978 en détruisant leur plantation de manioc, leur jardin dans les montagnes de Nsanda Matadi et pourant, ils avaient quand meme tissé des bonnes relations avec leurs voisins ?

Et Mobutu dans tout cela ? en emmenant et en attisant la guerre en Angola, il a mis des villages et contrées dans des situations d'insécurités permanentes. Malheureusement, le pays Kongo, Loangu, Kakongo en a souffert enormement.

Je pense qu'il ne suffit pas d'avoir des fils et filles Kongo qui écrivent et adressent des lettres aux ambassades, qui font signer des pétitions que les choses changeront. Nous ne sommes pas des démocrates et la voix choisie ne nous apportera pas la paix voulue et recherchée.

Il faut un courant de penser, une philosophie de vie qui va faire ériger un nouvel homme Kongo, une nouvelle femme Kongo, des hommes et des femmes qui tiennent à coeur leur rôle de citoyen et qui décident de faire regner dans nos pays actuel l'espace Kongo. Comment cela pourrait se faire ?

Je lance le debat, esperant trouver la force pour poursuivre l'argumentation


Londa

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