Or, trouver dans la langue d'un peuple, dans ses mots de tous les jours, ces vérités insérées avec une fabuleuse prescience ne peut signifier qu’une chose : que ceux qui parlent cette langue sont les vrais inspirés de Yahvé, le seul peuple au monde à célébrer Yahvé à chaque instant, même en comptant de 1 à 10, le seul peuple qui n’ait jamais eu besoin du Livre, pour affirmer l'existence du seul vrai Dieu, celui de la Trinité chrétienne.
Le Kikongo est cette langue, le chaldéo-hébraïque - considéré langue de la révélation - faisant pâle figure à côté de l'Afrique centrale ».
Qui êtes-vous Pasteur Melo ?
Mon nom complet est Melo Nzeyitu Josias. J'appartiens aux trois entités géographiques qui aujourd'hui portent le nom de "Angola, Congo (Brazzaville) et Congo (Kinshasa). Mon arrière grand'père était l'un des derniers rois de Kongo dia Ntotela (le Royaume Kongo). Il s'appelait Dom Henrique Nteyekenge et a régné de 1896 à 1901. Fonctionnaire international auprès de l'UNESCO/Paris, je suis en même temps Pasteur et Représentant de l'Eglise de Notre Seigneur Jésus-Christ dans le Monde, plus communément appelée Eglise Tokoïste (du nom de son fondateur, Simao TOKO), dont le Siège se trouve à Luanda/Angola.
Vous avez écrit un ouvrage sur " Jésus Christ, l'Africain ". D'où vous est venue cette idée ?
Le livre "Jésus l'Africain" m'a été inspiré il y a vingt ans déjà, en août 1983. Le Seigneur Jésus Christ m'était apparu dans une vision demeurée vivace dans mon esprit. Il m'avait alors emmené dans un voyage métaphysique en Israël, non pas l'Israël d'aujourd'hui, mais celle d'il y a deux mille ans. Ma surprise avait été grande de constater que Jésus lui-même ainsi que ses disciples, réunis dans ma vision sur les bords du lac de Génnésareth, étaient des Noirs et non pas des Blancs comme on les a toujours représentés. Je passe sur beaucoup de détails : toujours est-il qu'à la fin de cette " visitation ", un extraordinaire secret m'avait été révélé, un secret maintenu scellé par le Vatican depuis 1960, le fameux Troisième Secret de Fatima, du nom d'un village du centre du Portugal où avait eu lieu à six reprises en 1917 l'apparition d'une Dame descendue du ciel. Croyez-en la parole d'un serviteur de Dieu, ce livre n'est pas sorti de mon imagination mais est le produit d'une révélation (Ephésiens 3 : 3).
Vous perpétuez finalement les idées de Kimpa Vita qui affirmait : « au ciel il n'y a pas de Blancs ni de Noirs » et que « Jésus-Christ et d'autres saints sont originaires du Congo, de la race noire » ?
Kimpa Vita alias Dona Béatrice do Kongo était une vraie mystique qui, avec une avance de trois siècles, annonçait déjà la substance de ce qui allait devenir le Troisième Secret de Fatima. A savoir, que la parousie c.à.d. l'Avènement de Jésus-Christ dans la gloire se produirait en plein coeur de l'Afrique, message répercuté avec puissance par le prophète Simon Kimbangu en 1921...
Pour vous les douze tribus d'Israël (l'héritage usurpé - stolen legacy -) ont clairement une origine Kongo. Ce sont les douze Mvila
Quand les premiers Européens, à leur tête le Portugais Diego Cao, ont été en contact avec Kongo dia Ntotela, ils sont allés de surprise en surprise en constatant le raffinement de la cour du Roi, le degré élevé de civilisation et de surprenantes similitudes avec les traditions, us et coutumes juifs. Les douze tribus ou clans kongo, les fameux Mavila, évoquaient irrésistiblement les fameuses tribus perdues d'Israël. Or il se trouve que " Mavila " en ki-Kongo signifie simultanément " tribus " et " perdu/es. "
Qu'est-ce que la langue Ki-Kongo nous apprend-elle au sujet d'une origine Kongo du message biblique ?
Aveuglés par l'idée d'appartenir à une race prétendument supérieure, les Européens, tout en étudiant le ki-Kongo en profondeur, ont été incapables de voir ce qui pourtant aurait dû leur crever les yeux, si vous me passez cette expression familière. Le ki-Kongo est une langue biblique par excellence, dans ce sens que la base même de la révélation biblique se trouve exprimée par les mots les plus banals de la langue kongo. Un exemple parmi des dizaines : Tata (père) et Tatu (trois) véhiculent l'idée de la Trinité, le Père céleste étant Trois dans Son essence (Père, Fils, Saint Esprit). Cette notion de Trinité a divisé l'Eglise chrétienne pendant des siècles et continue d'être contestée par certaines branches de la famille chrétienne (1). Si au lieu de la langue considérée comme étant l'hébreu biblique que j'ai appelée dans mon livre le "chaldéo-hébraïque" ou du grec ou du latin, les exégètes bibliques avaient eu à leur disposition le ki-Kongo, imaginez les flots d'encre et de salive que les pères de l'Eglise auraient économisés !
Pour vous le monothéisme est Kongo. A quoi le voyez-vous ?
Au cours de mes recherches, s'il y a une contre-vérité propagée par les Européens qui m'a particulièrement scandalisée, c'est celle du polythéisme de nos ancêtres. Rien n'est plus faux. Les esi-Kongo en particulier et les Bantu en général ont toujours été monothéistes et une fois de plus l'étude de la langue kongo le révèle sans ambiguïté. La Création en ki-Kongo se dit " Sema ", la Parole se dit " Sama ", plus connu par sa variante " Samuna ", le Créateur se dit "Semi " et tout cela se trouve condensé pour ainsi dire dans le mot exprimant l'unité : " Mosi ". Sachant que les langues anciennes étaient consonantiques dans leur écriture, nous avons l'équation suivante : s m = s m = s m = m s. La leçon contenue dans cette équation est la suivante : Création = Parole = Créateur = Un ou en d'autres termes, la Création a pour origine la Parole qui équivaut au Créateur, qui est Un.
Je vous mets au défi de trouver une telle harmonie dans une autre langue. En guise d'exemple, la langue qui est considérée comme celle de la révélation biblique, le chaldéo-hébraïque ne fait aucun lien entre Dieu (Elohim), et Un (Ehad). Bien au contraire, on constate curieusement que Dieu y est au pluriel, ce qui est reflété par le suffixe du pluriel " im ", comme pour démontrer que les locuteurs de cette langue étaient polythéistes à l'origine ! La notion de " Sema ", conjugué " Semene " en ki-Kongo, comme germe créateur se retrouve telle quelle dans la langue latine dans le mot "Semen" = germe...
Moïse, Paul etc.; sont des noms Kongo ?
Eh oui ! Moïse est une altération de " Maza ", qui, en ki-Kongo désigne " l'eau/les eaux " en référence à l'histoire du père du judaïsme qui, peu après sa naissance, avait été " sauvé des eaux " par la fille de Pharaon. Quant à Paul, ce n'est autre que " Paulu " qui, en ki-Kongo, signifie celui qui a été lavé, purifié, du verbe Vaula (laver, purifier). Lavare en latin n'est qu'une métathèse (changement de l'ordre des syllabes) de Vaula (Lavau = Lavare = Laver = Lévi, tribu des purificateurs/sacrificateurs d'Israël).
Les Européens pour vous étaient des païens ?
Il est incontestable qu'au moment de la naissance du christianisme l'ensemble des peuples européens était païen. Il est très facile de le prouver aujourd'hui encore en analysant les noms donnés aux jours de la semaine. Lundi = lunes dies = jour de la lune; Mardi = Mars; Mercredi = Mercure; Jeudi = Jupiter; Vendredi = Venus. Seuls le samedi et le dimanche ont une origine judéo-chrétienne, le reste des jours de la semaine évoquant, comme on vient de le voir, des cultes rendus aux dieux (et déesses) païens lune, mars, mercure, jupiter et venus.
Curieusement on constate que samedi, qui est, je vous le rappelle, le septième jour, vient de l'ancien français "sambedi" qui, sans conteste, est une légère altération du mot sept en ki-Kongo : " sambuadi "... Curieux, non ?
Kongo dia Ntotela, c'est Isolele c'est donc Israël !
J'ai constaté dans mes recherches que les savants les plus érudits de la Bible peinent à donner l'étymologie réelle du mot " Israël ". La parenté entre Israël et Isolele/Izolele en ki-Kongo est flagrante. Isolele signifie "Je t'ai choisi/e" - Izolele, " Je t'ai aimé/e ", deux messages répétés à l'envi par Yavé à son peuple. Dans le passage d'Apocalypse 3 : 9 où le Seigneur parle justement des faux Juifs, la phrase se termine par "... je t'ai aimé " donnant ainsi implicitement le nom de la vraie Israël (Isolele/Izolele)...
Y a-t-il une parenté entre le Kongo et le chaldo hébraïque ?
Parenté évidente. Un exemple parmi d'autres : " Tonda " en ki-Kongo signifie " merci ". C'est " Toda " en chaldéo-hébraïque. Ainsi les psaumes d'actions de grâce/remerciement dans la liturgie judaïque sont appelés " psaumes de la toda ". Or si du côté de l'Israël actuelle on ne retrouve que la forme " toda ", le mot en ki-Kongo a gardé toute sa richesse dans ses variantes " ntondele, tondesa, tondakana, tondakesa, tondaziana, tondolola, matondo, etc." Dans ce contexte, il est aisé de voir " qui a copié qui " !
Pouvez-vous nous parler du lien entre ki-Kongo et la Genèse ?
Le ki-Kongo est la seule langue au monde (je n'exagère pas, j'invite quiconque à me prouver le contraire) à réciter la genèse de l'humanité telle que rapportée dans la Bible rien qu'en comptant de un à dix. Exemple : un = mosi (ms) = semo (sm): semo = lumière, sous-entendu: un = lumière (genèse 1 : 3); deux = zole (zl) = zulu (zl) : ciel. Sous-entendu: deux = ciel (genèse 1 : 8); trois = tatu (tt) = toto (tt): terre. Sous-entendu: trois = terre (genèse 1 : 9, 13). Pour des raisons de temps et d'espace, nous n'irons pas jusqu'au bout de cette démonstration. Sachez cependant que peu de gens, même parmi les érudits de la Bible, savent que si le monde a été créé en six jours, ce furent dix paroles (le premier décalogue) qui furent à l'origine de cette création, ce qui ressort clairement de l'analyse du ki-Kongo qui fait un parallèle entre le chiffre dix (kumi), l'univers (kuma) et la puissance créatrice de Dieu (kuma). Qui dit mieux ?
Vous soutenez que dans la langue ki-Kongo, il y a comme des messages cachés, des codes que nos ancêtres ne pouvaient exprimer compte tenu de l' environnement « politique » de l'époque…
Sans conteste. Nous avons déjà évoqué le message codé dans le mot " mavila " qui signifie en même temps " tribus " et " perdues ", sous-entendu tribus perdues d'Isolele/Izolele. Il y a par exemple le mot " Kisi " ce qui sauve, ce qui guérit et " Christ " qui est celui qui nous guérit et nous sauve de nos péchés. Il y a encore le mot " kanu ", crime/abomination et " Kaïnu > Caïn", le premier qui d'après la tradition biblique a commis un crime en tuant son frère Abel. Dans le même contexte, nous avons " Nioka ", le serpent, dont la métathèse donne " Kaino > Caïn " qui, en versant le sang, peut à juste titre être considéré comme le premier disciple de Satan le serpent (Apocalypse 12 : 9).
Il y a enfin " Kanu " (crime/abomination) évoquant " Kanaan ", la terre où la pire des abominations, à savoir le meurtre sur la croix du Fils de Dieu, allait être commise. La question se pose de savoir comment les Kongo pouvaient avoir insérées dans leur langue ces vérités éminemment bibliques sans être les vrais " auteurs " de cette saga ayant atteint aujourd'hui les quatre coins cardinaux du globe ?
La langue ki-Kongo est finalement très riche. Pouvez-vous nous en donner d'autres exemples ?
Il y aurait trop à dire à ce sujet. L'éminent linguiste anglais Holman Bentley dans son Dictionnaire et Grammaire de la langue kongo paru en 1887 livre le fond de sa pensée à cet égard. Il n'hésite pas à dire que le ki-Kongo dans ses lexique et structure grammaticaux est plus sophistiqué que les idiomes européens ! Avis partagé par le linguiste allemand Von de Velde pour qui, cependant, cette richesse est à attribuer à de mystérieux visiteurs exogènes à l'Afrique. On retombe là dans le phantasme propre aux Européens, démontré de manière criante par l'histoire des ruines du Zimbabwe, qui veut que rien de bon ne peut être le fait des Africains eux-mêmes. S'il y a du bon quelque part, cela ne peut être que le signe d'une influence extérieure !
Malheureusement, nous les Africains, victimes d'un véritable lavage de cerveau, avons si bien ingurgité ce venin, que nous semblons avoir plaisir à mimer, par des comportements indignes (vols de deniers publics, corruption, relâchement des moeurs, incurie à tous les niveaux) ce tableau d'incapacité congénitale peint par nos " ennemis intimes "...
Quel peut être l'avenir des Kongo en tant que peuple, au regard de leur riche histoire et de leur langue ?
Dès que le Troisième Secret de Fatima deviendra vérité prouvée et incontestable, nous justifierons l'étymologie du mot par lequel nous nous désignons en tant qu'être humain, à savoir " Mu-Ntu ", ce qui signifie " ceux qui sont la tête ou à la tête ", la tête ou à la tête de quoi me direz-vous ? Des nations, bien sûr, mais non plus pour les opprimer et les maltraiter comme cela a été la règle des puissances du monde jusqu'à présent mais pour les mener dans le sentier de l'amour fraternel, de la paix et de la justice pour tous avec, pour guide, le Roi de la terre entière (Kongo dia Totela), Christ le Kongo/King par excellence. Voir à ce propos Esaïe 2 : 1 à 5...
Propos recueillis par Nika Mabiala
nika.mabiala@mwinda.org
(1) Le Pasteur Melo, dans son ouvrage, donne également l'exemple du mot " Passion ". Ecoutons le : " Prenons pour commencer un mot parmi les plus précieux de quasiment toutes les langues européennes : passion. Tous les dictionnaires étymologiques disent que ce mot vient du latin "pasio" qui signifie souffrance, douleur. Quant à l’origine de ce mot latin, aucune explication n'est fournie. Cela est tout à fait naturel car le mot "pasio", ou plus exactement « pasi », le « o » n'étant qu'un pont reliant le radical au suffixe du génitif "pasi-o-nis", vient du Kikongo ".
Dans un registre tout à fait profane, le Pasteur nous a expliqué également que le mot "N'koutou" signifiant en ki-Kongo " bourse " (par exemple dans l'expression " la bourse ou la vie ") est à l'origine du terme... cotation employé sur les places financières.
Intarissable dans ce domaine le Pasteur Melo, un personnage passionné, vivant complètement dans son sujet et qui gagnerait à être mieux connu...
A lire : Jésus l'Africain : le Vrai Grand Secret de Fatima
Editions Pyramide Papyrus Presse, 2002 - 20 euros.
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