dimanche 21 février 2010

Jubilé d'or, invitation aux Kabila par Mgr Mbuka

Le couple présidentiel invité à la célébration du Jubilé d’or (50 ans) du diocèse de Boma le 25 avril prochain

Publié le 20 février, 2010 à 8 h 56
L’Ambassadeur Mugalo, directeur de la Maison civile du Chef de l’Etat s’est vu remettre solennellement par l’Evêque de Boma une invitation lancée à la première dame de la RDC, l’épouse du Président de la République, aux festivités du Jubilé d’or de ce diocèse en avril prochain

Mgr Cyprien Mbuka, Evêque de Boma dans le Bas- Congo a remis au Chef de la Maison civile du Chef de l’Etat, l’Ambassadeur Théodore Mugalu, une invitation que son diocèse a solennellement lancée à la première Dame de la République, Mme Marie- Olive Kabila pour assister avec son mari, le Président de la République en personne, aux festivités du Jubilé d’or (50 ans) de cette entité ecclésiastique prévues le 25 avril.

samedi 20 février 2010

Communication de Jean Claude VUEMBA LUZAMBA

Communication de l’Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA, Président National du Mouvement du Peuple Congolais pour la République au Séminaire Politique organisé par la Convention Nationale et d’Action Politique, CNAP en sigle, Kinshasa, le 20 Février 2010, dans la salle chez Benie/Commune de Ndjili-Bld LUMUMBA

Thème : Démocratie, liberté citoyenne, valeur et force d’un Parti Politique dans un régime semi-présidentiel

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Distingués invités,

Cadres et militants du CNAP,

Je commencerais par remercier les dirigeants de la Convention Nationale et d’Action Politique, CNAP en sigle, pour m’avoir cordialement invité à participer à ce séminaire idéologique et de renforcement des capacités des cadres et des membres de leur Parti Politique, ce qui constitue une preuve éloquente de collaboration entre Partis et Hommes Politiques congolais.

Je suis d’autant plus à l’aise de prendre la parole en ce moment car le Président National du CNAP, l’Honorable Jacques EBWEME que je connais depuis trois ans et demi figure parmi les collègues Députés que j’apprécie et que je respecte pour la pertinence de leurs interventions au sein de notre hémicycle. Je me souviens encore de la merveilleuse comparaison qu’il avait faite lors du débat sur les massacres des adeptes de Bundu dia Kongo dans la province du Kongo Central en Février 2007, lorsqu’il avait établi le lien ente le seul prophète noir Mbuta Simon Kimbangu et le Longi ya Kongo, l’Honorable Ne Muanda Nsemi.

Et ce jour là, j’ai compris que le territoire de Bagata dans la province du Bandundu, le CNAP et le Congo tout entier avaient la chance de compter ce brillant avocat et compatriote comme citoyen responsable de ce pays.

Ensuite, je tiens à relever qu’il est difficile de plancher après plusieurs intervenants durant la matinée au risque de répéter les mêmes notions sur les Partis Politiques, le profil des cadres, les femmes, la doctrine, les projets de société ou les programmes politiques.

C’est pourquoi, je voudrais aller droit au but dans le thème qui m’a été proposé, en essayant de me limiter dans le timing qui m’est accordé à ce sujet.

Il est évident que mon intervention se fondera sur l’expérience du Mouvement du Peuple Congolais pour la République, MPCR en sigle, Parti que je préside depuis sa fondation historique le 27 Novembre 1997 à Paris, capitale de l’Hexagone, sa délocalisation lors du Conclave de BASOKO de 2003 ainsi que sa refondation le 25 Juillet 2009 dans la commune de Ngiri-Ngiri où se trouve son siège national sur l’avenue Kasa-Vubu n°63.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Distingués invités,

Cadres et militants du CNAP,

La démocratie, selon le Président américain Abraham Lincoln, repose sur le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Elle se manifeste dans un Etat où les dirigeants sont élus, désignés ou cooptés au 1er degré ou au second degré.

La démocratie veut aussi dire « Puissance du Peuple » régulée par des Elus. Mais, cet impérium doit être partagé pour éviter l’arbitraire, l’autoritarisme, le despotisme, la dictature monopartite de l’époque de la guerre froide ou celle multipartite de la démocratie cautionnée par la guerre chaude, c'est-à-dire la conquête sauvage des ressources naturelles par les multinationales occidentales et orientales ou le conservatisme présidentiel autrement dit le césarisme institutionnel voire la succession dynastique.

C’est ainsi que l’on parle du pouvoir législatif, du Pourvoir Exécutif et du pouvoir Judiciaire. L’exercice de la démocratie exige non seulement la séparation, mais aussi l’équilibre des trois pouvoirs qui constituent les piliers, les fondements ou mieux les bases de la démocratie classique, et ce depuis la Grèce antique et l’Empire Romain.

C’est dans ce cadre ainsi tracé que le souverain primaire est appelé à exercer ses droits fondamentaux et ses libertés inaliénables dans le respect de la législation en vigueur dans le pays, parmi lesquels le plus important n’est autre que : la sanction de ses dirigeants au moyen des élections libres et transparentes.

C’est pourquoi, il est important pour chaque citoyen d’un pays démocratique de ne jamais perdre de vue que c’est lui qui est le détenteur réel du pouvoir qu’il exerce par ses représentants. D’où l’importance d’un vote responsable, car cela détermine les lendemains de tout un pays ; faites donc attention au vote basé sur un verre de bière, un T-shirt, un morceau de mpiodi, une petite somme d’argent … et que sais-je encore.

Voyez ce qui se passe actuellement dans la majorité de nos Assemblées Provinciales qui excellent dans des motions de censure contre leur Bureau ou leur Gouvernement Provincial ; cela est dû au mauvais choix opéré en 2006 quand nous avions envoyé dans les Assemblées Provinciales des personnes non crédibles et qui aujourd’hui, à la veille des élections futures, se rendent compte de leurs mauvaises prestations et se précipitent, comme des diables dans un bénitier, à rectifier leurs tirs.

Malheureusement pour eux, le temps ne le leur permet pas et l’électeur a ouvert l’œil et cette fois-ci le bon.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Distingués invités,

Cadres et militants du CNAP,

En ce qui concerne la liberté des citoyens, qu’ils soient Congolais ou des étrangers qui ont choisi notre pays comme leur seconde patrie, je rappelle volontiers que le Constituant a tenu à affirmer l’attachement de la République Démocratique du Congo aux droit humains et aux libertés fondamentales tel que proclamés par les instruments juridiques internationaux auxquels notre pays a adhéré depuis longtemps. Aussi, ces droits et libertés ont-ils été intégrés dans le corps même de la Constitution promulguée le 18 Février 2006 et publiée dans le Journal Officiel. A cet égard, répondant aux signes du temps, l’actuelle Constitution a introduit une innovation de taille en formalisant la parité homme/femme.

Je vous recommande de lire ou plutôt de relire patriotiquement le titre des droits humains, des libertés fondamentales et des devoirs des citoyens et de l’Etat que vous trouverez de la page 13 à la page 27 du texte de la Constitution comprenant les articles 11 jusqu’à l’article 67, avec 2 chapitres à savoir : Les droits civils et politiques ainsi que les droits économiques, sociaux et culturels.

Cependant, il sied de rappeler que la liberté citoyenne, principe consacré par les articles de la Constitution dont je viens de faire allusion, ne peut se réaliser concrètement que si et seulement si chacun des citoyens Congolais ou étrangers acceptent sans contraintes de se conformer aux prescrits de la Constitution et des lois de la République Démocratique du Congo. Car la liberté de chacun s’arrête là où commence celle de l’autre ; et il n’y a que la loi pour fixer cette limite sans laquelle le pays sera transformé à une jungle ou à un espace invivable. Et dans ces conditions, c’est la loi du plus fort qui règne comme chez les animaux.

Il appartient donc aux citoyens congolais et aux étrangers ayant choisi le Congo comme leur second patrie de respecter la Constitution et les lois particulières de la République pour assumer convenablement leur liberté par respect à « l’Esprit des Lois » édicté par le philosophe Montesquieu au 17è siècle, appelé siècle de la lumière.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Distingués invités,

Cadres et militants du CNAP,

Au sujet de la représentativité d’un Parti Politique dans un régime semi-présidentiel, de prime à bord, je commencerais par distinguer sommairement le régime présidentiel du régime semi-présidentiel.

Le régime présidentiel est celui adopté par un Etat dirigé par un Président et un Vice-président, à l’exemple des Etats Unis d’Amérique avec l’actuel ticket démocrate Barack Hussein Obama et Joseph Biden, le Nigéria avec Umaru Yar'Adua et Goodluck Jonathan, la République Sud-Africaine avec jadis Nelson Mandela et Thabo Mbeki puis Thabo Mbeki et Kgalema Motlanthe et j’en passe. Un régime est réputé régime présidentiel lorsque le Chef de l’Etat détient plus de pouvoirs que le Parlement.

Par contre, le régime semi-présidentiel ou parlementaire est celui comprenant un Président, élu au suffrage universel direct comme en France, en RD Congo, au Sénégal ou au Gabon et un Premier Ministre choisi ou désigné par la majorité présidentielle ou parlementaire.

Dans ce genre de régime, le pouvoir Exécutif est partagé entre le Président de la République et le Premier Ministre. Au cas où les deux têtes de l’Exécutif ne sont pas issues de la même majorité, il y a ce qu’on appelle cohabitation.

Cette distinction étant faite, il appartient dès lors aux acteurs politiques de jouer correctement le jeu politique afin de permettre à tout Parti Politique d’évoluer normalement dans le contexte d’un régime semi-présidentiel.

La valeur et la force d’un Parti Politique ne pourront être mesurées que par certains paramètres publics à savoir : non seulement sa représentation dans les institutions politiques issues des élections démocratiques et pluralistes, mais aussi sa représentativité effective sur le terrain, c'est-à-dire la possession d’un siège à impact visible, l’adhésion, l’encadrement, l’information, la formation, la sensibilisation des cadres, des membres et des masses populaires par des séminaires, des conclaves, des meetings, des marches et des publications avant, durant et après les élections.

Il est donc important pour les Partis Politiques de réveiller la conscience citoyenne de leurs membres afin de permettre à ces derniers de jouer réellement leur rôle de souverain primaire, véritable détenteur du pouvoir.

Point n’est besoin de rappeler que tout cela devra être réalisé dans le strict respect de la législation en vigueur en la matière, laquelle devra être respectée par tous ou alors se faire respecter par le biais d’une Justice libre et équitable.

Dans notre pays, il est plus que temps que les leaders des Partis Politiques dénoncent l’angélisme ou le discours de l’Espérance prêché par certaines Eglises dont les Pasteurs négligent l’Evangélisation de la libération sociale. Nous citerons comme modèle la Théologie de la libération menée en Amérique Latine par les stars de Jésus et, bien avant en Europe de l’Est par l’Archevêque de Cracovie Karol Wojtila, qui deviendra plus tard le Pape Jean Paul II à Rome.

Dans notre pays, la crise économique, sociale et morale accrue auraient dû révolter les forces politiques et sociales afin d’obtenir un changement effectif des Institutions par des réformes profondes, lesquelles aboutiraient à l’amélioration des conditions socio-économiques du peuple congolais au lieu de la soumission servile au taux du jour.

Or, que constatons-nous, les congolaises et les congolais qui absorbent facilement le discours soporifique de certaines Eglises et versent les dîmes et les offrandes à profusion lors des cultes et des campagnes d’évangélisation pour des miracles incertains, sont incapables de réclamer le minimum vital auprès des pouvoirs publics qui ne leur paient même pas le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). Et pire que ça, aucune action à impact visible n’est menée pour changer cet état des choses : nos concitoyens se renferment dans l’Empire du silence.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Distingués invités,

Cadres et militants du CNAP,

Au regard de la théorie politique, que je viens de développer tout à l’heure devant cette auguste et respectable Assemblée locale, je voudrais vous entretenir sur le point de vue du Mouvement du Peuple Congolais pour la République, un Parti avant-gardiste, face à la situation politique actuelle de notre pays, à la veille des élections de 2011.

Le MPCR estime que l’heure a sonné pour que toute l’opposition institutionnelle et extra institutionnelle se retrouve dans toute sa diversité, et avec l’égalité des chances, autour d’une table ronde afin d’élaborer un programme commun qui sera considéré comme un véritable « vade-mecum ». Et ce n’est qu’après s’être mis d’accord sur un programme commun d’alternance politique au pouvoir bourgeois et compradore actuel que le leadership interne pourra se dégager spontanément et inévitablement sur la responsabilité de la gestion des ambitions des leaders politiques et sociaux.

L’urgence donc de ce programme commun d’alternance démocratique est une nécessité absolue à l’heure actuelle au regard des différents projets de société que défendent la plupart des Partis Politiques depuis le 15 Mars 2004. Il parait impérieux que toute l’Opposition politique puisse dégager un consensus qui prendrait en compte les ambitions des uns et des autres tout en privilégiant l’intérêt supérieur du peuple congolais.

Car, celui-ci ne sait plus à quel saint se vouer face au pouvoir défaitiste dont les promesses électoralistes de la première législature de la 3ème République se sont avérées un grossier mensonge et une grave déception. Ce qui a créé un traumatisme tragique dans le chef de la population désemparée par la transformation magique du panier de la ménagère au sachet du père de la famille.

Le Mouvement du Peuple Congolais pour la République propose donc la tenue des Etats généraux de l’opposition politique en comptant sur le partenariat de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le MLP de Franck Diongo, l’USC de Christian Badibangi, le RCDN de Roger Lumbala, les Verts de Ruffin Mpaka Mawete, le BDM de Ne Muanda Nsemi, le combattant Jacques Matanda Mamboyo Kudia Kubanza, le Professeur Désiré Pongo, ainsi que tant d’autres hommes et formations politiques du pays et de la diaspora avant la date du 30 Juin 2010, laquelle coïncide avec la commémoration du Cinquantenaire de l’indépendance de notre pays.

C’est pourquoi, je demande à l’Opposition congolaise de se référer à ce qui s’est passé en France dans les années 1970 avec François Mitterrand, Georges Marchais, Michel Rocard, Pierre Mauroy, Pierre Joxe, Louis Mermaz, Huguette Bouchardeau et tant d’autres qui ont su surpasser leurs ambitions politiciennes égoïstes afin de mobiliser toutes les forces de Gauche - des Socialistes aux Communistes en passant par le PSU (Parti Socialiste Unifié) de Michel Rocard ainsi que les Radicaux de Gauche - pour le triomphe de l’Opposition plurielle et l’alternance en France.

Je saisi donc l’occasion de la tenue de ces assises politiques dans le district de Tshangu, le plus vaste et le plus populaire de la ville-province de Kinshasa, par l’Université du CNAP, pour inviter tous les Partis Politiques de l’Opposition congolaise à se préparer pour les élections prochaines. Mon collègue Député, l’Honorable Tryphon Kin Kiey Mulumba, leader du P.A (Parti pour l’Action) a bel et bien écrit dans son Journal le Soft-International que « l’année 2010 est l’année pré-électorale ; beaucoup de Députés Nationaux s’apprêtent à changer des Partis et des plates formes de la majorité parlementaire pour venir ou revenir pour certains offrir leur virginité politique dans les Partis et Plate formes de l’Opposition ».

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Distingués invités,

Cadres et militants du CNAP,

Voilà comment et pourquoi on peut juger la compétitivité d’un Parti Politique avant, pendant et après les échéances électorales.

Mais tout n’est pas encore joué car, les chemins de la véritable démocratie sont longs à parcourir avec la tentation du révisionnisme constitutionnel ; Rien qu’à observer la nervosité du Pouvoir par le retour des démons de la répression envers les leaders et les Partis de l’Opposition, la précampagne officielle ne fait que commencer.

Les Partis Politiques devraient mobiliser d’ores et déjà leurs combattants de la liberté, de la démocratie, de la résistance et de droits de l’homme afin de rester vigilent et de veiller à ne pas perdre les quelques acquis de notre démocratie naissante ; cela implique des sacrifices, mais souvenez-vous du mot d’ordre de papa Emmanuel BAMBA, l’un des conjurés de la pentecôte qui avait dit « Ne jamais trahir ses convictions quel que soit le sacrifice suprême ». « La lutta continua, la victoria e certa » (la lutte continue, la victoire est certaine).

CNAP viva ! viva !

MPCR viva ! viva !

RDC viva ! viva !

Africa viva ! viva !

J’ai dit et je vous remercie.

Jean Claude VUEMBA LUZAMBA

Où sont les ne-kongo dans ce gouvernement ?

Il y a Luzolo Pericles Mbambi ministre à la Justice et aux droits de l'Homme et Lubamba Ngimbi à l'Urbanisme et Habitat et personne d'autres. Telle est la présence Kongo dans ce gouvernement Muzito. Comment comprendre cette absence ? est-ce le Bas-Congo est voué à résider dans l'opposition ?

Je crois qu'il faut une action concertée de la part des fils et filles ne-kongo originaires de la République Démocratique du Congo et d'ailleurs par solidarité.

Je crois qu'il faut réclamer le pouvoir qui nous revient. La présence ne-kongo dans le gouvernement devrait être proportionnelle à sa participation au budget de la République Démocratique du Congo. Il faudrait une étude assez réaliste et poussée sur la contribution bas-congolaise dans le budget de la RDC et ainsi réclamer cette part dans le gouvernement et dans les différentes nominations tant publique que para-publique.

Il faudrait aussi que des ministères dont la base de production se trouve dans le Bas-Congo soit dirigés par les fils et filles ne-kongo. Ainsi, le ministre des Hydrocarbures devraient être un fils ou une fille descendant de Nzinga Nkuwu. Le ministère de l'Energie devrait être Mukongo aussi.

Il faudrait que le responsable de l'Otraco-Ouest, celui de la douane et assise, des services de contrôle frontalier soit aussi du Bas-Congo, le responsable de toutes les entreprises situées dans le Bas-Congo devraient être originaires du Bas-Congo.

Eh oui, nous revenons 20 ans en arrière. C'était encore du temps de Mr Mobutu. Ce jour là, le Bas-congo parlait de la Kongolisation de cadres de la belle province. On avait traité ce mouvement de xenophobe. Mais comment appelles-t-on un gouvernement où tous les cadres seraient originaires de l'est ou du Bandundu ? et pourtant, on apprendrait que le gouvernement du Bandundu est financé à plus de 81% par le gouvernement central... allez-y comprendre quelque chose.

La Rédaction

Le gouvernement de la RDC (remaniement)

Article 1
GOUVERNEMENT
ARTICLE 1er
Sont nommés Vices Premiers Ministres, les personnes ci-après :
Vice Premier Ministre, Ministre de l’Emploi,Travail et Prévoyance Sociales :
Monsieur François Joseph ZANGA MOBUTU NGBAGAWE
Vice Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et sécurité :
Monsieur Adolphe LUMANU MULENDA MWANA SEFU
Vice Premier Ministre, Ministre des Postes, Téléphones et Télécommunication
Monsieur Simon BULUPI GALATI
ARTICLE 2
Sont nommés Ministres aux fonctions en regard de leur noms, les personnes ci-après :
Ministre des Affaires Etrangères
Monsieur Alexis TAMBWE MWAMBA
Ministre de la Coopération Internationale et Régionale
Monsieur Raymond TSHIBANDA NTUNGA MULONGO
Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants
Monsieur Charles MWANDO NSIMBA
Ministre de la Justice et Droits Humains
Monsieur LUZOLO BAMBI LESA
Ministre de la Décentralisation et Aménagements du territoire
Monsieur Antipas MBUSA NYAWISI
Ministre de Relations avec le Parlement
Monsieur Richard MUYEZ MANGEZ
Ministre de la Communication et Médias
Monsieur Lambert MENDE OMALANGA
Ministre des Finances
Monsieur MATATA MPONYO MAPON
Ministre du Budget
Monsieur Jean Baptiste NTAWA KUDERWA BATUMIKE
Ministre du Plan
Monsieur Olivier KAMITATU ETSU
Ministre de Portefeuille
Madame Jeanine MABUNDA LIOKO
2
Ministre de l’Economie Nationale
Monsieur Jean Marie BULAMBO KILOSHO
Ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction
Monsieur Fridolin KASWESHI MUSOKA
Ministre de l’Energie
Monsieur Gilbert TSHONGO TSHIBI KUBULA WA NTUMBA
Ministre des Mines
Monsieur Martin KABWELULU LABILU
Ministre des Hydrocarbures
Monsieur Célestin MBUYU KABANGU
Ministre de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme
Monsieur José ENDUNDO BONONGE
Ministre de Transport et Voies de Communication
Madame Laure Marie KAWANDA KAYENA
Ministre de la Santé Publique
Monsieur Victor MAKWENGE KAPUT
Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire
Monsieur Léonard MASHAKO MAMBA
Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel
Monsieur MAKER MWANGU FAMBA
Ministre de l’Agriculture
Monsieur Norbert BAZENGEZI KATINTIMA
Ministre du Développement Rural
Monsieur Philippe UNDJI YANGIA
Ministre de l’Industrie
Monsieur Anicet KUZUNDA MUTANGIZI
Ministre du Commerce, Petites et Moyennes Entreprises
Monsieur Bernard BIANDO SANGO
Ministre du Genre, Femme et Enfants
Madame Marie Ange LUKIANA MUFUANKOLO
Ministre des Affaires Foncières
Monsieur KISIMBA NGOY MAJ
Ministre de l’Urbanisme et Habitat
Monsieur César LUBAMBA NGIMBI
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Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires, solidarité Nationale
Monsieur Ferdinand KAMBERE KALUMBI
Ministre de la Fonction Publique
Monsieur Dieudonné UPIRA SUNGUMA KAGIMBI
Ministre de la Recherche Scientifique
Monsieur Jean Pierre BOKOLE MBOMPOKA
Ministre de la Culture et Arts
Madame Jeannette KAVIRA MAPERA
Ministre de la Jeunesse et Sports
Monsieur Claude BAZIBUWE NYAMUNGABO
ARTICLE 3
Sont nommés Vice-ministres aux fonctions en regard de leur noms, les personnes ciaprès
:
Vice-ministre de l’Intérieur
Monsieur Georges ZUKA MONDO UGONDA LEMBA
Vice-ministre des Affaires Etrangères
Monsieur Ignace GATA MAVITA WA LUFUTA
Vice-ministre des Finances
Monsieur Joas MBITSO GETZA
Vice-ministre du Budget
Monsieur André TSHIKAYA LUBOYA BANKINA
Vice-ministre du Commerce
Monsieur Xaverine KAROMBA MITIMIKUJE
Vice-ministre des Travaux Publics
Monsieur Gervais NTIRUMENYERWA KIMONYO
Vice-ministre de l’Enseignement Professionnel
Monsieur Arthur SEDEA NGAMO ZABUSU
CABINET DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Conseiller Spécial du Chef de l’Etat en matière de Sécurité
Monsieur Pierre LUMBI OKONGO
Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat
Monsieur Gustave BEYA SIKU

samedi 6 février 2010

Le tatou chez les Yombe du Congo

Majombefrau mit ornamentaler Rückentatauierung (Belgisch-Kongo). par haabet2003
Majombe-wife with an ornamental back tattoo (Belgian Congo).

Hôtel Mangrove à Muanda (RDC des années avant l'indépendance)

z_s_Hotel Mangrove Mwanda

z_s_Hotel Mangrove Mwanda par Warren Long

Ancienne tombe dans le Mayombe

z_r_Anciennes tombes dans le Mayombe par Warren Long

Boma, Bas-Congo (2)


Boma, Bas-Congo

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Cabinda... le temps de réfléchir (Luis Kumbu)

Quelques jours après la fin de la Coupe d'Afrique des Nations, tout le monde fait son bilan. L'Égypte a gagné pour la 3e fois de suite, c'est la première fois que cela arrive. L'Algérie a perdu avec fracas son premier match mais a été demi-finaliste et la Tunisie n'a perdu aucun match mais ne pouvait participer aux quart de final. La Zambie par contre est restée égale à elle-même, elle déçoit toujours.
Hormis cet aspect sportif, la CAN a aidé à faire ressurgir le problème Cabindais dans l'actualité. Pour une fois on a reparlé de cette grave injustice de l'histoire. Mais au fait, qui a profité du crime ?
Les faits:
Vendredi 8 janvier, la sélection Togolaise en préparation à Pointe-Noire décide de joindre Tchiowa par la route. Tout le monde sait que 200km sépare ces deux villes. La végétation est belle, la route est bien entretenue, de quoi attirer des touristes de tout bord. Tout le monde sait aussi que cette route est la plus dangereuse au monde. Des bandits de toute sorte y sévissent. Tout le monde sait aussi que la Confédération Africaine de Football avait reçu des menaces quand à l'organisation de la CAN dans cette province angolaise.
La raison était bien simple, les Cabindais ne veulent pas faire partie de l'Angola dans les faits, mais après négociations et accords reconnaissant la particularité de cette partie du monde. Notons que le Cabinda, longtemps protectorat Portugais a été annexé à l'Angola par Salazar (président-dictateur du Portugal vers 1956) et par l'Angola en 1975 par Agostino Neto.
Donc, tout le monde savait que la route était dangéreuse, mais l'organisation a laissé entrer les Togolais par la route.
En outre, à la frontière, une délégation du gouvernorat, des membres du comité d'organisation étaient aussi présent. Ajoutons qu'à partir de la frontière, l'équipe Togolaise était escortée par des membres de l'Armée Nationale de l'Angola (FAA).
Dix-minutes après l'entrée dans la province de Cabinda, un commando attaquait l'autobus des joueurs. Toutes les sources sur place indiquaient que le commando était masqué.
Bilan :
- Deux morts et plusieurs blessés.
- Les tireurs fuient dans la forêt et un ratissage est aussi lancé.

Quelques jours après, on apprendra qu'on aurait arrêté deux membres du commando et plusieurs militants des droits de la personne.

Tirons les rideaux, réfléchissons:
Le Cabinda, territoire de quelques 300 milles personnes, 30 milles soldats qui quadrillent la province, 1 soldats pour 10 cabindais, c'est du nouveau. C'est la partie la plus militarisée du monde. Malgré cet effectif, il y a des commandos qui osent attaquer un escorte officiel.
Ou c'est un complot du gouvernement qui utilise le FLEC pour mieux l'avoir, la découvrir
Ou c'est une grande faille du service de sécurité angolais, qui comme on le sait, est très bien organisé.

Le complot du gouvernement Angolais a réussi car Mingas fait face aujourd'hui à des accusations de la part de la France pour avoir été de ceux qui ont agit en revendiquant l'attaque. Un complot du gouvernement angolais qui peut avoir réussi car il a étalé à la place publique le conflit intercabindais. Badila est trainé dans la boue, lui qui aurait osé lire un texte venant de Nzita Henriques... l'opinion raconte qu'il aurait reçu 10 millions de dollars, pour quelle raison ? on ne le sait pas. La question est de savoir pourquoi ta Nzita n'a pas osé faire un discours au peuple Cabindais.
Autre chose, a-t-on parlé d'injustice que vit le citoyen Cabindais chaque jour dans cet Angola d'aujourd'hui ? des hommes et des femmes vivant dans la terre de leurs ancêtres mais incapables d'en jouir au plus profond d'eux-mêmes.
Des Cabindais qu'on ne voient pas dans les entreprises de la province, une province qui ne profite pas de la manne pétrolière. Une province côtière sans port, sans grande entreprise, réduisant certaines de ses populations à ne trouver le bonheur que dans l'exil intérieur.
Le Cabinda est une vielle histoire de coeur et de sang pour plus d'une personne. C'est la Congo-Portugais du temps des colons. C'est la terre de paix, de bonheur, la terre où tout était possible, ou tout pouvait être possible.
Il fut un temps, pas très lointain, le peuple yombe de partout allait au Cabinda pour refaire une vie, repenser une vie, revoir une vie, repartir sur des nouvelles réalités de la vie. Le Cabinda était le lieu de pèlerinage. Il y avait de la place pour tout le monde et tout le monde pouvait rêver encore.
Combien de ces humoristes et artisans Yombe de partout y avaient fait leur classe, des différents groupes kintueni qui y avaient trouvé de nouvelles inspirations, mais le Cabinda a toujours ignoré qu'il méritait d'être soigné.
Le Cabinda, aujourd'hui, mérite qu'on prenne soin de lui. Il y a eu trop de sang qui y a coulé. Ses fils et ses filles veulent reconquérir leur terre et y vivre en paix, loin des chicanes de politiciens... quels qu'ils soient.
L'énnemi du peuple Cabindais est cabindais d'abord...

Luis Kumbu (Collaboration spéciale)
Aylmer,
Canada

vendredi 22 janvier 2010

CAN - Cabinda : Retour sur un guet-apens (Jeune Afrique)

Écrit par Christophe Boisbouvier et Alexis Billebault
Lundi, 18 Janvier 2010 15:24


La compétition tant attendue a débuté dans le sang et les larmes : deux morts, un blessé grave, et des joueurs togolais traumatisés. J.A. répond aux questions soulevées par cet attentat et évalue les responsabilités.

Que s’est-il passé à Cabinda ?
Vendredi 8 janvier. Les Éperviers, qui se préparaient à la compétition à Pointe-Noire, montent dans un bus. Direction Cabinda, moins de 150 km, dans une heure et demie ils devraient être à bon port. Un peu avant 15 heures, les deux véhicules (l’autre transporte le matériel) se présentent à la frontière où une imposante escorte militaire angolaise les attend. Certains joueurs, qui ne maîtrisent pas la réalité politique cabindaise, s’étonnent. D’autres mieux informés leur expliquent que l’endroit est réputé dangereux.
Quelques kilomètres plus tard, après moins de dix minutes en territoire angolais, les premières balles fusent. Les assaillants sont à une dizaine de mètres, de chaque côté de la route. Les joueurs, qui comprennent très vite la gravité de la situation, se jettent à terre. Certains prient, d’autres appellent leur famille, c’est la panique. Le chauffeur du bus qui transporte le gros de la délégation togolaise s’écroule, gravement touché. « Tout le monde criait, appelait sa mère, pleurait au téléphone, prononçait ses derniers mots en pensant qu’on allait mourir », a raconté Emmanuel Adebayor. Pendant près de trente interminables minutes, terroristes et militaires échangent des coups de feu. Un homme en uniforme monte dans le bus. « On ne savait pas si c’était un militaire ou un assaillant. Là, j’ai vraiment cru ma dernière heure arrivée », se souvient Hubert Velud, l’entraîneur.
Le soldat angolais parvient à faire redémarrer le véhicule et roule une dizaine de minutes jusqu’à un établissement hospitalier situé dans un village. Mais ici, on ne dispose pas des moyens humains et matériels pour soigner convenablement les blessés. Le bus repart alors vers l’hôpital de Cabinda, où certains joueurs, nerveusement éprouvés, craquent pendant que d’autres commencent à raconter le « guet-apens » dans lequel ils sont tombés. Déjà, le bilan est lourd. Deux joueurs, Serge Akakpo et Kodjovi Obilalé, gardien remplaçant, sont blessés. Le premier légèrement, le second plus gravement. Il va être rapidement transféré dans un hôpital de Johannesburg, en Afrique du Sud, et sera tiré d’affaire.
Les premières images de la télévision angolaise montrent des Togolais en pleurs et complètement hébétés dans la cour de l’hôpital de Cabinda, où le ballet des civières donne une idée de la gravité de la situation. Ils ne savent pas encore qu’Abalo Amelete, l’entraîneur adjoint, et Stanislas Ocloo, l’attaché de presse, ont perdu la vie lors de cette attaque. Neuf autres personnes ont été plus ou moins gravement touchées. Le soir même, les premières interrogations sur le déroulement de la CAN commencent à se poser. Ni la CAF (Confédération africaine de football) ni le gouvernement angolais ne pensent à mettre à la disposition des survivants une cellule de soutien psychologique. Le gouvernement de Lomé s’en chargera…

Qu’est-ce que le Flec ? Que veut-il ? Qui le dirige ?
Créé en 1963, à l’époque de la lutte contre les colons portugais, le Front de libération de l’État du Cabinda (Flec) se fonde aujourd’hui sur le traité de Simulambuco (1885) entre les rois du Portugal et du Cabinda pour affirmer que, historiquement et juridiquement, l’enclave du Cabinda aurait dû être reconnue comme un territoire indépendant lors du départ des Portugais en 1975. Étant donné la très forte concentration militaire sur le terrain – 30 000 soldats pour 300 000 habitants selon l’ONG Human Rights Watch, soit 1 militaire pour 10 civils –, il est évidemment difficile de connaître l’opinion des Cabindais. Mais vu que ce « Koweït de l’Afrique » fournit plus de la moitié des deux millions de barils par jour que produit l’Angola, il est certain que les Cabindais souhaitent au moins une plus grande autonomie de leur territoire afin de mieux profiter de ses richesses pétrolières. Parmi une myriade de tendances, le Flec-Fac (pour Forces armées cabindaises) est le mouvement séparatiste le plus structuré. Son président, Henriques Nzita Tiago, 82 ans, vit en exil en France mais garde le contact avec ses combattants. De bonne source, la lutte armée du Flec-Fac est menée sur le terrain par trois chefs militaires de région (Nord, Centre et Sud), et c’est l’un de ces trois commandants qui a conduit l’attaque du 8 janvier.

Pourquoi la CAF a-t-elle pris le risque de faire jouer des matchs à Cabinda ?
Quand l’Angola a annoncé que des matchs auraient lieu à Cabinda, la CAF n’a pas bronché. Elle ne pouvait pourtant pas ignorer que l’enclave reste une poche de résistance à l’autorité angolaise, où sévissent des mouvements indépendantistes plus ou moins actifs. La CAF, selon le secrétaire général du Flec-Fac, Rodrigues Mingas, avait « été avertie à plusieurs reprises que le territoire était en guerre. Elle avait tous les documents expliquant cela et n’a pas voulu tenir compte des avertissements. Elle doit en assumer la responsabilité. » Elle a sans doute trop fait confiance au gouvernement angolais.

Pourquoi le président angolais Dos Santos a-t-il pris le risque d’organiser des matchs au Cabinda ?
Après la signature en 2006 d’un accord politique avec la tendance Bento Bembe du Flec, le régime angolais a cherché à prouver que les séparatistes cabindais étaient très isolés et n’avaient plus les moyens d’agir sur le terrain. En janvier 2008, plusieurs matchs de la CAN de handball se sont joués à Cabinda sans le moindre incident. En septembre de la même année, les élections législatives se sont déroulées sans histoires, malgré les appels au boycott lancés par le Flec-Fac. Cette année, José Eduardo dos Santos a donc tenté la passe de trois… Raté.

Comment la CAF et son président, Issa Hayatou, ont-ils géré cette tragédie ?
Il aura fallu plusieurs heures à la CAF pour réagir au drame qui venait de frapper la délégation togolaise. Elle a d’abord laissé le Cocan (Comité organisateur de la CAN) évoquer sans rire l’explosion d’un pneu d’un des deux bus qui aurait provoqué un mouvement de panique… Et quand elle a enfin daigné s’exprimer, c’était pour rejeter la faute sur les Togolais, qui, selon elle, n’auraient pas informé les organisateurs de la compétition « qu’ils viendraient par la route ». Les Éperviers avaient choisi l’option routière pour rejoindre la ville hôte afin de s’épargner les fatigues d’un périple aérien Pointe-Noire/Brazzaville/Luanda/Cabinda estimé à six heures. « Nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé. Le règlement de la CAF prévoit des déplacements par air et non par bus. Le Togo était la seule équipe qui ne nous avait pas prévenus de son itinéraire. Il y a pourtant des statuts précis », avait expliqué Souleymane Habuba, porte-parole de la CAF, sans le moindre mot de compassion pour les victimes. Pourtant, l’explication fournie par la CAF ne tient pas, puisqu’une importante escorte de l’armée angolaise attendait les Togolais à la frontière, preuve que les autorités de Luanda avaient bien été informées de l’itinéraire choisi par les Éperviers. Quant à Issa Hayatou, le président de la CAF, il s’était d’abord réfugié derrière un silence inexplicable. Puis, après avoir reçu l’assurance du Premier ministre angolais que les mesures de sécurité allaient être renforcées et face à l’emballement médiatique, Hayatou décidait de prendre le lendemain de l’attaque le premier vol privé pour Cabinda, escorté de tout son entourage, pour enfin assurer aux Togolais qu’il compatissait à leur douleur. Mais pour le big boss du football africain, le saut de puce effectué dans l’enclave maudite fut aussi l’occasion de confirmer que la CAN aurait bien lieu et que les matchs programmés à Cabinda ne seraient pas délocalisés à Luanda, comme cela avait été évoqué. Le gouvernement angolais, droit dans ses bottes, n’a cessé de soutenir le choix de Cabinda. Malgré les morts, les blessés et le traumatisme vécu par les survivants.

La CAF a-t-elle reçu deux mois à l’avance des menaces du Flec, comme l’affirme le mouvement séparatiste ?
Oui. Comme le révèle Le Parisien du 13 janvier, la Fifa [Fédération internationale de football association] a reçu le 27 octobre une lettre de menaces de la part du Flec-Fac. Le 5 novembre, la Fifa a répondu au Flec-Fac : « Nous vous assurons qu’une copie est envoyée immédiatement à la CAF. » Autre indice accablant : le 6 janvier, deux jours avant l’attentat, la presse internationale a reçu par mail un communiqué du Flec-Fac qui « informe les frères africains de la CAN […] qu’ils sont les bienvenus ». Mais il leur est « interdit d’aller au-delà de la ville de Tchiowa » – « Tchiowa » étant le nom en langue ibinda de Cabinda, la capitale de l’enclave du même nom. En clair, les autorités angolaises et la CAF avaient connaissance des menaces, mais ne les ont pas prises au sérieux. Elles n’ont même pas averti les quatre équipes du groupe B (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo) de l’existence de ces menaces. Elles n’ont donc pas dissuadé l’équipe du Togo de venir par la route. Au contraire, elles l’ont accueillie à la frontière du Congo-Brazzaville et l’ont ensuite escortée.

Comment a été décidé le forfait des Éperviers ?
Pour les internationaux togolais, la première réaction fut de renoncer à disputer la CAN. « C’est normal de ne plus avoir la tête au foot après un tel drame », confirme Jean-Paul Abalo, l’ancien capitaine du Togo. Dans la foulée, le gouvernement de Lomé confirmait que la sélection devait rentrer à la maison. La CAF, toujours bien inspirée, rappelait aux Togolais qu’un forfait était passible d’une amende de 50 000 dollars et d’une suspension pour les deux prochaines éditions avant, dans un accès de lucidité, d’expliquer qu’il n’y aurait pas de sanctions. Puis, alors que les autorités togolaises avaient dépêché à Cabinda un avion privé pour rapatrier l’équipe nationale, les joueurs se sont ravisés. « Ils ont ensuite dit qu’ils voulaient jouer, et je ne sais pas pourquoi. Le choix du gouvernement était logique », reprend Abalo. Visiblement choqués par la décision des autres équipes du groupe de rester en Angola, les Togolais ont alors décidé de disputer malgré tout la CAN en « mémoire des combattants décédés », selon la formule d’Adebayor. À Lomé, le gouvernement est resté ferme sur sa décision. Selon certaines rumeurs impossibles à vérifier, de fortes pressions – agrémentées de propositions financières – auraient été exercées sur les Togolais afin qu’ils participent au tournoi, tour à tour par la CAF, les autorités angolaises et mêmes des émissaires sud-africains, inquiets pour la Coupe du monde que s’apprête à organiser la nation Arc-en-Ciel. L’hypothèse d’un retour des Éperviers à Cabinda après les trois jours de deuil national décrété par Lomé fut même envisagée, ce qui aurait entraîné la modification du calendrier. Mais la CAF, qui a affirmé n’avoir reçu aucune demande officielle de la Fédération togolaise de football, a entériné leur forfait le 11 janvier.

Quel est le rôle des pays voisins (Congo-Brazzaville et RD Congo) ?
L’attaque s’étant produite à vingt kilomètres de la frontière, il est possible que les assaillants se soient repliés au Congo-Brazzaville. Le président Sassou Nguesso a promis à l’Angola toute son aide pour les traquer. De son côté, le gouvernement de Joseph Kabila considère désormais le Flec comme « une organisation terroriste » et affirme que « ses membres ne pourront plus se prévaloir des privilèges accordés aux réfugiés ». Dans les années 1990, Mobutu Sese Seko et Pascal Lissouba ne cachaient pas leurs sympathies pour le Flec (et l’Unita de Jonas Savimbi). En 1997, ils ont été tous deux chassés du pouvoir par des rébellions soutenues par l’Angola. Depuis cette date, le triangle Luanda-Kinshasa-Brazzaville tient bon.

Comment les autres équipes ont-elles géré la crise ?
Les internationaux togolais avaient tenté de convaincre leurs homologues ivoiriens, burkinabè et ghanéens de déclarer forfait. Les coéquipiers de Didier Drogba étaient prêts à partir avant d’être rattrapés par la « realpolitik » et les liens qui unissent Laurent Gbagbo et José Eduardo dos Santos. Vahid Halilhodzic, le sélectionneur bosniaque des Éléphants ivoiriens, n’était personnellement pas favorable à un forfait. Drogba, très proche d’Adebayor, ne partageait pas vraiment cet avis. Mais comme ses coéquipiers, l’attaquant de Chelsea s’est soumis à la volonté de l’homme fort d’Abidjan, qui n’a jamais eu à se plaindre du soutien de son homologue angolais. Le président de la République du Ghana, John Evans Atta-Mills, a quant à lui exigé un renforcement des mesures de sécurité. Il a été entendu, puisque des renforts militaires et policiers ont été envoyés à Cabinda, survolée depuis par les hélicoptères de l’armée angolaise. Mais cela n’a pas empêché les Burkinabè de demander à être rapatriés sur Luanda « le plus vite possible », une fois leurs matchs terminés…

Y a-t-il des risques pour la suite de la compétition ?
A priori, non. Le Flec-Fac a décrété une trêve jusqu’à la fin du tournoi. Surtout, cet attentat renforce la pression des autorités des deux Congos voisins sur les réfugiés cabindais. Or plusieurs maquisards du Flec-Fac ont de la famille parmi ces réfugiés.

Quelles conséquences pour l’Afrique du Sud ?
À cinq mois de la Coupe du monde qu’organisera l’Afrique du Sud, la nation la plus riche du continent se serait bien passée de cette contre-publicité. Car même s’il n’est pas concerné par le terrorisme, le pays est connu pour sa violence endémique. L’Afrique du Sud pointe dans le Top 5 des pays les plus criminogènes de la planète. Pour rassurer l’opinion publique internationale et les 400 000 étrangers attendus pour l’occasion, Pretoria, qui se dit confiant, a beaucoup investi dans la sécurité en misant sur un dispositif matériel et humain renforcé. La Fifa, qui ne serait pas aussi rassurée qu’elle veut bien le faire croire, a confirmé son soutien à l’Afrique en général et à la nation Arc-en-Ciel en particulier. Danny Jordaan, le président du comité d’organisation sud-africain, a lui flingué l’Angola en accusant l’ancienne colonie portugaise d’être largement responsable du drame vécu par les Togolais. La réplique de Luanda, en cas d’incidents graves pendant la Coupe du monde, est déjà prête…

Mis à jour ( Vendredi, 22 Janvier 2010 11:12 ) Jeune Afrique

lundi 18 janvier 2010

Pragmatisme chinois au Congo-Kinshasa

(Le Temps.ch 18/01/2010)

Pékin revendique sa façon d’aider Kinshasa en investissant des millions dans des chantiers pharaoniques. La population congolaise semble apprécier. Le FMI désapprouve le recours à l’endettement du pays

Ce jour-là, la clé du salon de réception de l’ambassade de Chine était égarée. Sans protocole, l’entretien avec Shi Shu Xinhua s’est donc déroulé dans le hall d’entrée. Ancien de l’Ecole nationale d’administration à Paris, l’ambassadeur s’exprime dans un français impeccable et surtout, il ignore la langue de bois. Pour lui, admonester publiquement les autorités congolaises, «cela ne sert à rien, sauf à fâcher inutilement, à faire perdre la face. De toute façon, ce qu’il faut dans ce pays, c’est renforcer l’Etat, le rendre plus efficace. Mieux vaut souligner les aspects positifs et accompagner nos amis là où ils en ont besoin.»

L’argent a manqué

Lucide, le diplomate ne cache cependant pas certaines déceptions: «Nous avons amené le câble à fibre optique de Matadi (ndlr: à environ 250 km à l’est de la capitale) jusqu’à Kinshasa, les travaux sont terminés mais… rien ne s’est passé. L’Office des Postes aurait pu gagner un milliard de dollars par an en faisant payer les opérateurs de téléphone, mais tout est toujours bloqué, l’argent part dans le privé.» Sur le boulevard du 30 juin, les travaux ont repris, camions et bennes ronronnent jour et nuit. L’ambassadeur voit là un exemple du pragmatisme de ses compatriotes: «Au départ, le gouverneur de Kinshasa avait entamé ces travaux sur fonds propres, nous n’y étions pas impliqués. Puis on nous a demandé un coup de main pour la pose de canalisations, afin d’éviter les inondations. Après avoir commencé, l’argent a manqué, tout a été stoppé. La population était mécontente. J’ai demandé au Ministère chinois de la coopération de financer les travaux pour qu’ils soient terminés d’ici juin. Désormais, tout est réglé.»

Pourquoi tant de bonne volonté? «Nous savions que c’était important pour les autorités congolaises et, si les travaux s’étaient arrêtés, nous aurions été mis en cause.» Xu, un jeune interprète de la Chinese Railway Corporation, la troisième entreprise de travaux publics du monde, voit les choses autrement: «Les Congolais nous ont piégés. Dès que nous avions commencé, nous ne pouvions plus nous retirer, il en allait de notre réputation. Et l’ambassadeur a dû trouver les moyens.»

Malentendu avec le FMI

C’est que le diplomate ne manque pas de volontarisme, il suit pas à pas la progression des chantiers, qui représentent déjà 400 millions de dollars d’investissements. Face au FMI, qui s’est longtemps opposé aux contrats chinois, redoutant un nouvel endettement du pays, Chinois et Congolais ont-ils lâché du lest? L’ambassadeur minimise, évoque un malentendu: «Les montants que nous prêtons sont garantis par la teneur des gisements miniers et, ayant réalisé des études préalables, nous connaissons leurs potentiels. La garantie de l’Etat n’était qu’une exigence de principe, mais nous ne pouvions pas céder. Et le Congo ne voulait évidemment pas renoncer aux travaux d’infrastructures. A cause des exigences du FMI, tout a été bloqué, l’effacement de la dette du Congo a été retardé d’un an et demi. Finalement nous avons trouvé un compromis où la garantie de l’Etat ne portera que sur les travaux actuels, pas sur la partie minière.»

«En fait, poursuit le diplomate, le malentendu vient de la différence de nos méthodes de travail: alors que le FMI et la Banque mondiale travaillent sur des montants fixés une fois pour toutes, nous les Chinois, nous sommes pragmatiques. Nous tenons une comptabilité au jour le jour des travaux que nous réalisons. En effet, ce qu’ils coûtent aujourd’hui n’est pas le prix qu’ils représenteront demain.» Mais pour le diplomate, les chiffres importent peu. «Ce qui compte c’est d’avancer, de réaliser des routes, des écoles, des hôpitaux. Ce pays a besoin de tout, tout est urgent et nous avons décidé de l’aider.»

Ce volontarisme convient bien aux riverains du fleuve Congo, du côté des rapides de Kinsuka, non loin de la capitale Kinshasa. Depuis longtemps, à chaque saison des pluies, la circulation s’interrompait sur la route touristique qui court le long de l’eau et des maisons plongeaient dans le fleuve. Des travaux pharaoniques ont été réalisés. Tout le versant de la colline, traversé de sources, a été drainé. D’immenses terrasses de moellons dominent le fleuve et la route, coupées par des escaliers. Plus loin, la route a été élargie. Ici, les gens saluent les contremaîtres chinois avec reconnaissance. Xu admet cependant que «ce n’est pas toujours facile avec la population locale, au début on avait l’impression qu’elle se méfiait de nous. Aujourd’hui, cela s’améliore.»

Joseph Kabila vérifie

L’interprète est encouragé par le fait qu’à plusieurs reprises, conduisant sa jeep et méconnaissable sous sa casquette, le président Joseph Kabila est venu vérifier l’état d’avancement du chantier. En haut de la route, les Chinois ont établi leur «base de vie»: un laboratoire où est étudiée la composition des sols et des revêtements, un immense parc de véhicules d’un côté, des containers rangés en carrés de l’autre, petits parallélépipèdes gris dans lesquels ces hommes seuls rentrent le soir, se délassant devant des vidéos. Sur un long mur chaulé, une main a tracé en lettres bleues «Vive l’amitié entre les peuples chinois et congolais.»


Colette Braeckman Kinshasa

lundi18 janvier 2010

© Copyright Le Temps.ch

dimanche 3 janvier 2010

Hommage A Ne Vunda, premier Ambassadeur Africain d’origine Kongo au Vatican ;

A Kimpa-Vita, Prophétesse et Martyre Kongo brûlée vive le 02 juillet 1706 ;

L’Association Malaki ma Kongo-Italie en partenariat avec Makitec / Editions Paari

présentent :

La XIXème Édition du Festival Tricontinental

M A L A K I M A K O N G O Journée de la diversité culturelle africaine pour une solidarité agissante avec le terroir

Le samedi 17 avril 2010

à Paris (France)

Liminaire

Après dix ans d’incubation en Europe (Italie & France), voici enfin la XIXème édition du Festival Tricontinental Malaki ma Kongo section Europe sous le thème « Journée de la diversité culturelle africaine pour une solidarité agissante avec le terroir ».

Que signifie Malaki ma Kongo ?

-Malaki est le terme consacré pour désigner la fête, ou le festival qui se déroule souvent autour d’un grand feu de bois.

-Kongo est un vocable qui a plusieurs interprétations. Ici, Kongo considéré comme extension du verbe « Kânga » (sceller), symbolise l’arbre de paix (in N’Kounkou D’Oliveira, Kongo Langue et mystères, T.1, Les portes secrètes du Ki-Ngunza, Lille, éditions NK, 2007).

Ainsi Malaki ma Kongo n’est rien d’autre que le Festival de la Paix

Le samedi 17 avril 2010, de 10 heures à 22 heures dans la Salle Olympe de Gouges au numéro 15 de la rue Merlin, 75011 Paris, Métro Père Lachaise, l’Association pour la Promotion des Racines Culturelles Africaines et le Développement Durable Malaki ma Kongo et Makitec / Editions Paari, vous invitent à un haut moment de communion avec nos ancêtres pour dire aux petits fils de nos petits fils ce que les parents de nos parents ont vécu. Comme le stipule Aimé Césaire tant aimé, « la voie la plus courte vers l’avenir est toujours celle qui passe par l’approfondissement du passé ». Comment intégrer la marche inéluctable et irréversible de toutes les communautés humaines vers la construction d’un village planétaire, sans une prise en compte de l’apport positif de nos spécificités culturelles ?

C’est pourquoi cette journée réunira pour la première fois la diversité culturelle de l’espace Kongo. Ces cultures bantoues d’Afrique Centrale (Gabon, Congo-Brazzaville, R. D. Congo, Angola, Namibie), ainsi que celles des diasporas, vont s’exprimer dans leur authenticité comme composantes essentielles d’un monde globalisé en quête de diversité dans l’unité.

L’apport des cultures bantoues d’essence Kongo n’est plus à démontrer dans le monde contemporain. En revanche, les peuples Kongo autochtones, d’Afrique Centrale, vivent dans une précarité socio-économique sans précédent (Guerres, ballottage d’une frontière à l’autre, déni d’usage de la langue Kongo ainsi que des valeurs ancestrales, expropriation des terres, …).

C’est pour venir en aide à ces populations autochtones, économiquement et socialement que cette journée culturelle a été initiée.

Philosophie et historique de Malaki ma Kongo

Créé le 03 avril 1991 à Brazzaville en République du Congo, Malaki s’est de prime abord présenté sous la forme d’un festival faisant la promotion de la culture originelle de l’Afrique profonde et éternelle, au travers des spectacles. Son épine dorsale demeurant cependant le théâtre. Quoi qu’inspiré de la culture Kongo dont il se propose de faire la promotion, le festival est ouvert à toutes les cultures du monde …

Malaki Ma Kongo est un festival "prêt à porter", capable de se mouvoir non seulement d'un pays à l’autre, mais aussi d'un continent à l'autre. Avec cette XIXème édition Malaki ma Kongo est déjà présent dans trois continents, Afrique, Europe, Amérique depuis neuf ans. Le festival s’est déjà tenu dans le deux Congo et au Benin, en Italie et en France, en Guadaloupa, Haïti, Saint Domingo, Guyane, et a ouvert des représentation en Martinique, Cuba et Vénézuéla.

Déjà, très tôt, Malaki ma Kongo évolue aussi bien dans les établissements scolaires et universitaires, dans les assemblées religieuses, ainsi que dans les grandes communautés ou chez des minorités ethniques à la recherche de la connaissance sur l’Afrique profonde. Malaki ma Kongo a expérimenté le tourisme éthique de retour aux sources, et organise des conférences-débats, des excursions, des pèlerinages, des spectacles, des repas spéciaux, des expositions, des séminaires, des ateliers de recherche et d’initiation, etc.

Malaki ma Kongo est une des rares rencontres culturelles africaines (au sens moderne du terme) qui se fait au Congo avec les fonds et la sueur des artistes et hommes de culture. Ceux-ci par ce biais, entendent sauvegarder leur liberté d’expression et l’indépendance dans tout œuvre culturelle et création artistique. Son organisation, et surtout son orientation se gardent de toutes influences ou inspirations extraverties à la logique culturelle africaine. C’est le Festival de la Paix dans sa contribution à la résurgence et à la sauvegarde des valeurs du Kimuntu, gages d’un éternel « vouloir-vivre-ensemble » prôné par les Kongo envers tous les êtres humains de la planète.

Spectacles inédits inspirés de la riche tradition du terroir. Vivre, boire, manger, parler comme au bon vieux temps de la virginité culturelle, celle d’avant les Portugais. Courir le temps à reculant et se souvenir du Ngoma ya Kongo, le tambour de fête qui accompagnait les champs des grillons et la fanfare des grenouilles pour exciter la danse nocturne des engoulevents.

Buts et Objectifs

1-Sauvegarder les aspects positifs de la mémoire collective africaine pour une meilleure insertion dans la modernité ;

2- Publier des ouvrages et des documents sur l’histoire africaine ;

3- Promouvoir les racines culturelles africaines au service du développement durable, en terre Kongo abritant une diversité de ressources naturelles ;

4- Organiser des retrouvailles de la diversité culturelle de l’espace Kongo ;

5- Lutter contre la misère, la famine, l’analphabétisme et l’ignorance sous toutes ses formes, à partir des valeurs culturelles africaines ;

6- Redonner espoir et confiance aux femmes, aux veuves et aux orphelins ;

7- Promouvoir le Pèlerinage au cœur de l’Afrique comme moment de dialogue, de réconciliation et de développement entre les Africains de l’Est et de l’Ouest de l’Atlantique.

Programme d’Activités pour la journée du samedi 17 avril 2009

N. B. : La journée du 17 avril sera scindée en trois groupes d’activités avec des pauses d’environ 30 à 45 minutes permettant aux invités de visiter les stands et échanger pour célébrer la richesse de la diversité culturelle. Le programme définitif avec le timing des intervenants et des artistes sera disponible à partir du 1er mars 2009.

10 heures : Mbongi ya Ndubukulu (Café Littéraire)

-Stands de livres de différents éditeurs et dédicaces par les auteurs ;

-Stands des associations oeuvrant autour de la culture Kongo ;

-Stands des actions de solidarité internationale et de développement dans l’espace culturel Kongo ;

-Ateliers de contes & poésie en langue Kikongo;

-Atelier de la langue Kikongo

-Exposition art Kongo ;

-Réseau d’actions de développement Kongo ;

Pause (Dégustation de la gastronomie Kongo, rencontres, palabres…)

15 Heures : Plate-forme des Porteurs des projets économique dans Espace Kongo

Thème central des communications : La renaissance Kongo et ses implications socio-économiques dans une mondialisation sélective

-Diaspora Ne Kongo entre Crise socio-Identitaire : les chances de l’Espace Kongo ;

-La Banque Ethique de la Diaspora Africaine & l’Espace Kongo ;

-Réseau d’internautes de l’espace Ne Kongo : Mfuma Ne Kongo ;

-Pèlerinage au coeur de l’Afrique pour la réconciliation des africains de l’Est et de l’Ouest de l’Atlantique ;

-Le Ki-Ngunza de Kimpa-Vita, Ne Vunda à Muanda Nsemi en passant par Simon Kimbangu, André Grenard Matsoua, Simao Toko, etc. Drame où Espérance en un salut universel venu de l’Espace Kongo.

…..

Pause (rencontres, palabres, dégustation du Ntsamba (le vin de palme),

des tisanes Kongo (Chinda, bulukutu), etc.)

18 heures : Ngoma ya Kongo (Le Tam-tam Kongo)

-Geste de solidarité

-Contes en langue Kikongo

-Tricontinental Malaki ma Kongo

-Les Diaspora Kongo dans les Amériques

-Groupes musicaux en langue Kikongo

-Théâtre en langue Kikongo

-Poésie en langue Kikongo

-Présentation d’articles de mode “made in Congo” de Malaki-Développement Centre pour la formation en couture et en coiffure des filles mères et Coopérative de Couture pour les Femmes.

-Chorégraphies

-Danses

-Griots

-Tombola

-Films documentaires

Etc.

21 heures 30 mn : Fin de la journée

Organisateurs de Malaki ma Kongo 2010 en France

Cet évènement est organisé sous le double sceau de Massengo ma Mbongolo et, de Mawawa Mâwa-Kiese. Qui sont-ils ?

A-Masengo ma Mbongolo

Né au Congo, à Kinkala la capitale du Pool, il est un des rares spécialistes des Relations Internationales Culturelles Nord Sud qui tente de transformer ses rêves en réalité. Dans l’art, il est comédien, metteur en scène, dramaturge, chercheur, réalisateur de films documentaires, il est le Directeur artistique du Festival Tricontinental MALAKI MA KONGO pour la promotion des Racines Culturelles Africaines et le Développement Durable.

Il est présent dans le monde du théâtre depuis les débuts des années quatre vingt. En 1994 les guadeloupéens qui sont venus à Brazzaville et dans le Kongo profond lui ont fait remarquer l’importance de Malaki ma Kongo dans les Amériques. Et depuis 2002 des antennes de Malaki ma Kongo ont vu le jour en Guadeloupe, en Haïti, à Santo Domingo, en Guyane, au Venezuela et à Cuba. Des séries de documentaires vidéo ont été tournées dans ces lieux comme : « Le Bicentenaire de Haïti » qui est une lecture unique, insolite, et panafricaine des deux cent ans d’indépendance de Haïti. Son tout dernier livre de recherche s’intitule : Le Vaudou Haïtien vu avec les Yeux d’un Kongo d’Afrique.

Il vient de créer récemment en 2008 Le Pèlerinage au Cœur de l’Afrique pour la réconciliation des africains de l’Est et l’Ouest de l’Atlantique dont la seconde édition se tiendra du 27 juillet au 25 août 2010. Promoteur d’actions de solidarité internationale avec le Congo du genre Centre Malaki Développement pour la formation en couture et en coiffure des filles mères. Comme une tache d’huile, son association se répand en Afrique, en Europe et en Amérique centrale et très bientôt dans sa partie Nord, juste pour : Dire aux Petits fils de nos petits ce que les parents de nos parents ont vécu.

Masengo ma Mbongolo conjugue le présent au temps passé. Son horloge de vie s’est arrêté le 29 octobre 1665 à 17h30mn lorsque à Mbuila, et avant sa décapitation, Ne Mvita Kanga (Antonio) roi du Kongo, dit : Kongo tadi, ka di basué, ba nsinga (Le Royaume Kongo est un pierre qui ne doit s’effriter, plutôt qu’il soit un ensemble de cordes qui en tissant une toile, s’étendent sans jamais rompre).

B- Mawawa Mâwa-Kiese

Directeur de la Pan-Africaine Revue de l’Innovation (PAARI), c’est par pur hasard que Mawawa arrive à l’édition des livres.

Après un Doctorat (Thèse unique) en physique des Solides, obtenu à Orsay (France, 1988), présidé par Albert Fert (Prix Nobel de physique 2007), il initie l’Association Africaine des Sciences et Techniques (Afrast) en 1989, simultanément à Paris et à Brazzaville.

En 1991, à Brazzaville, il crée la Société MéNès Services qui contribuera à la vulgarisation de l’informatique au Congo. En 1995, sous le sceau de Makitec, l’Ecole Supérieure des Sciences Appliquées (ESSA) voit le jour. Elle a pour ambition de former des Technologues Supérieurs (Bac + 3) dans les domaines liés à l’informatique, l’électronique et l’énergétique (Applications photovoltaïques de l’énergie solaire…). C’est à Brazzaville que les éditions Paari voient concrètement le jour avec la publication en 1995-1996 du premier ouvrage intitulé « La Modernité en question » du professeur Abel Kouvouama.

Enseignant-Chercheur, Mawawa Mâwa-Kiese se consacre à l’Enseignement, la recherche en physique et à l’édition des ouvrages. En 2000, il avait été le co-organisateur d’un colloque intitulé « l’idée d’une renaissance africaine », les 21 et 22 janvier au siège de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT). Lequel colloque avait été publié sous le titre de « La Renaissance Africaine et sa prospective », aux éditions Paari. Depuis lors, les éditions Paari organisent régulièrement des Cafés Littéraires autour des ouvrages publiés par différents auteurs. En 2009, une seconde revue a vu le jour et laquelle est intitulée « Kongo Kultur ».

C’est dans cette longue tradition du donner et du recevoir que les éditions Paari/Makitec se sont associés à Malaki Ma Kongo pour contribuer à cet évènement du 17 avril 2010.

Pour tous contacts :

Malaki Ma Kongo-Italie

Masengo Ma Mbongolo

14 Via Treccani,

421122 Reggio Emilia

Italia

(+39) 349 33 29 339

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www.malakimakongo.net

Makitec / Paari

Mawawa Mâwa-Kiese

83, rue de Reuilly,

Chez publiprovence

75012 Paris (France)

00 (33) 06 76 74 14 58

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