mardi 31 mars 2009

Bas-Congo : destruction méchante des archives de l’Etat
Par  WASHINGTON.

C’est à une destruction méchante des archives de l’Etat à laquelle on assiste dans la province du Bas-Congo.
En effet, constate-t-on depuis quelque temps, certains agents et fonctionnaires de l’Etat s’évertuent à vendre ces archives. Datant de l’époque coloniale et post-coloniale, ces archives sont en rapport notamment avec les dossiers administratifs, judiciaires, politiques, culturels et scientifiques. Ils soustraient ainsi à la connaissance des générations présentes et futures les réalités historiques du passé et du présent de la République démocratique du Congo. Aussi, les chercheurs, les historiens, les étudiants éprouveront-ils de sérieuses difficultés pour publier des ouvrages ou leurs travaux de fin d’études. Sans oublier les écrivains et les journalistes qui, faute d’archives, ne sauront faire leur travail dans tel ou tel secteur d’activités de la vie nationale. Conséquence : les Congolais se tournent vers les pays étrangers, surtout la Belgique et la France, qui gardent encore les archives sur la RDC, lorsqu’ils veulent écrire sur leur propre pays. Dommage.
Dans la foulée, on pe ut citer la disparition d’une soixantaine de dossiers historiques à Mbanza-Ngungu, dans le district des Cataractes. …
Dans la foulée, on peut citer la disparition d’une soixantaine de dossiers historiques. Dans ce lot, aux dires du chef de bureau sous-régional de la Culture et des Arts du district des Cataractes, on a déploré la destruction d’une grande partie du dossier de la vie et du procès du prophète Simon Kimbangu à Thysville (aujourd’hui Mbanza-Ngungu : NDLR) avant son transfert à Lubumbashi, dans la province du Katanga.
Autre dossier important porté disparu, celui du chef coutumier Mfumu Lutunu. Originaire de Gombe Matadi, il fut le premier cuisinier nègre de Henry Morton Stanley.
Le dossier, ou mieux l’histoire de la découverte des grottes Dimba Dimba et des poissons aveugles qui n’existent qu’en République démocratique du Congo, précisément à Mbanza-Ngungu, n’a plus de traces.
A Boma, dans le district du Bas-Fleuve, le dossier sur l’arrivée des premiers missionnaires dans cette ville où régnait le chef coutumier Ne Mboma n’existe plus.
Ce dernier, rappelons-le, céda une grande partie de terre aux missionnaires pour s’installer et construire la première cathédrale catholique.
Le dossier historique sur la traite des noirs de différents villages du territoire de Muanda vers d’autres pays d’Afriq ue et l’Amérique est introuvable. Ceux en rapport avec la vie du prophète Mpadi de l’Eglise des Noirs, le prophète Isaac Mpungu wa Fidisua de l’Eglise Douze apôtres, aujourd’hui EBNM/KCE, avec Mfumu Maduda (chef coutumier et premier chef de secteur nègre du secteur Maduda) ont disparu. Cette liste n’est pas exhaustive.
Bien qu’ils ne le déclarent pas ouvertement, les auteurs de cette destruction méchante agiraient, selon les indiscrétions, suite à la conjoncture économique difficile à laquelle est confrontée la RDC.
Outre la destruction méchante des archives de l’Etat, ils vendent en catimini le matériel et les fournitures de bureau. 

www.lepotentiel.com

1 commentaire:

  1. Albert KISUKIDI,
    Profeseur d'Economie et Gestion Commerciale
    (Lycée et en Enseignement Supérieur non-universitaire) / France

    Inaceptable !

    L'on ne peut imaginer que les autorités successives dans le Kongo Central n'aient pas été vigialentes pour la sauvegarde de la mémoire de ce pays en général et des Bakongo et leur région qui sont au premier loge de l'Histoire de la RDC.

    Ce processus d'élimination des archives dan,s le kongo Central n'est pas à dissocier de la volonté en RDC d'ignorer expressément la place prépondérante prise par les Bakongo ( Nzeza-Nlandu, Kasa-Vubu, Nkanza et l'ABAKO) dans le maintgien de la conscience politique dans le Congoi-Belge et de la lutte pour l'indépendance de la RDC.

    Cette entreprise de falsification est facilitée par la pusillanimité d'esprit des Bakongo, depuis la IIème République, qui craignent comme un chat échaudé, d'être pris sans justication défendable pour des tribalistes, de parler de leur histoire qui est pourtant l'Histoire même de la RDC

    Albert KISUKIDI
    France

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