samedi 28 mars 2009

Pour ceux de nos amis qui veulent en savoir plus sur Kinshasa

 écoutez l'émission du vendredi 27 mars 2009

 

                                                              Kinshasa 1, premier jour à Matongué

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photo : Au delà de l'espoir, oeuvre réalisée par Freddy Tsimba, commande de la ville d'Ixelles en Belgique, réalisée avec des douilles de cartouches récoltés en RDC

Kinsaha: capitale de la république démocratique du Congo.

Un pays grand comme l'Europe, en plein coeur de l'Afrique, à cheval sur l'équateur. Un pays riche qui regorge de matières premières: cuivre, cobalt, étain, uranium, coltan, méthane, or et diamant à foison.

Un pays pillé par des réseaux d'élite composés de dirigeants politiques et militaires d'Afrique et d' hommes d'affaires occidentaux et africains. Ce pillage a constitué la principale source de financement de la guerre qui a ensanglanté le pays depuis 1996.

30 ans de Mobutisme et 10 ans du conflit le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale ont précipité le Congo au bord du gouffre. Selon l'ONG américaine International Rescue Comittee, les Congolais subissent la crise humanitaire la plus meurtrière au monde depuis 60 ans.

Kinshasa: capitale de la république démocratique du Congo. C'est l'une des plus grandes villes d'Afrique, une mégalopole surpeuplée, il y aurait entre 8 et 10 millions d'habitants, personne ne sait exactement, cela fait des années qu'il n'y a pas eu de recensement. Les Kinois décrivent leur ville comme un cadavre, une épave. Une ville tentaculaire où les routes sont impraticables. Une ville où le chômage atteint des sommets, où 5% seulement de ses habitants ont un salaire régulier. Une ville où les 3/4 de la population est trop pauvre pour se soigner et se nourrir chaque jour. Alors on rit ou on pleure?

Les Kinois rient, ils vivent leur cité avec un indéfectible sens de l'humour. Pleurer ne servirait à rien, personne n'entendrait. A Kinshasa on rit beaucoup, même si c'est pas gai, on prie aussi, à Kinshasa dieu n'est jamais loin, on boit, on danse, c'est comme ça qu'on survit. Les Kinois s'agrippent, résistent, ils refusent de lâcher prise. Ils croient envers et contre tout que ça s'arrangera. A Kinshasa l'espoir est toujours là. Et de tout façon quoi faire, sinon espérer?

Avec Riva qui nous accompagnera pendant notre séjour à Kinshasa et son ami Jean Goubald, un chanteur célèbre au Congo, on s'est installé à une terrasse de café dans le quartier de Matongé au cœur de Kinshasa, pour boire une bière et discuter à bâtons rompus de cette ville et de la vie ici. C'est notre premier jour. Nos premiers pas à Kinshasa. Tout est nouveau. On s'est installé face au stade Tata Raphael, construit au temps des colonies, c'est ici que sont tombées en 1959, les premières victimes kinoises de la lutte pour l'indépendance.


Dans ce stade les plus grands chanteurs se sont produits, Jimmy Cliff, James Brown, c'était la grande époque de Kinsahsa, au milieu des années 7O, l'époque où l'on surnommait la ville Kin la belle, aujourd'hui le stade a perdu de sa superbe, les peintures s'effritent. A l'image de la ville. Kinshasa n'est plus ce qu'elle était.


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photo : Riva Kalimazi notre guide, et Jean Goubald le chanteur


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